Les signalements sur la violence faite aux femmes à travers le numéro vert 1899 ont régressé pour atteindre un nombre de 769 depuis le début de 2022 jusqu’au mois d’octobre dernier. Et ce, contre 1441 en 2021 et 3880 en 2020. C’est ce que déclare, ce mardi, la ministre de la Famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées Amel Belhaj Moussa.
La ministre a indiqué, lors d’un point de presse à Tunis, que malgré la baisse du nombre des signalements sur la violence faite aux femmes, le pourcentage de violence conjugale a connu une hausse. Il constitue 77 % de la totalité des signalements reçus en 2022 sur le numéro vert.
Dans ce contexte, Mme Belhaj Moussa a exprimé son refus de toutes formes de violence à l’égard des femmes, en particulier la violence conjugale. Soulignant l’engagement du ministère à poursuivre la lutte contre la violence faite aux femmes à travers les mesures pratiques décidées en la matière. Outre la consolidation du réseautage pour la vulgarisation de la loi numéro 58 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Une nouvelle ligne de crédit
Elle annonce ainsi la décision de créer une ligne de crédit pour la lutte contre les violences faites aux femmes dans le budget de 2023. En plus d’une ligne de financement spécifique lancée dans le cadre du programme « Rayedet ».
« La plateforme Rayedet a reçu plus de 200 demandes de financement de projets. Et ce, de la part des femmes victimes de violences conjugales » a-t-elle ajouté.
Mobilisation contre la violence
En outre, la ministre de la Famille annonce que trois nouveaux centres de prise en charge des femmes victimes de violence ouvriront leurs portes. Et ce, avant fin novembre, à Kasserine, Sidi Bouzid et Ben Arous, portant à dix le nombre global de ces centres. Tout en ajoutant que 14 centres similaires sont programmés pour l’année 2023-2024, afin de couvrir tous les gouvernorats.
Evaluation des structures concernées
Par ailleurs, elle a relevé que l’Observatoire national de lutte contre les violences faites aux femmes se chargera de diriger les travaux des coordinations régionales de lutte contre les violences faites aux femmes. Ainsi que d’évaluer leur rendement. Et ce, en vue de renforcer ses interventions dans les divers gouvernorats et consolider l’effort national en matière de prévention.
Enfin, « une rencontre nationale sera organisée le 15 novembre prochain. Elle se consacrera à l’instauration d’une nouvelle approche à même de garantir l’efficacité du travail des coordinations nationales. Et ce, pour la lutte contre la violence faite aux femmes », conclut-elle.
Avec TAP