La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, déclare que l’aide publique et le financement des gouvernements des pays développés ne suffiraient pas à eux seuls à compenser le changement climatique dans les pays en développement. Elle s’exprimait ainsi lundi, dans une interview au sommet sur le changement climatique COP27 à Charm el-Cheikh (Égypte).
La cheffe du FMI affirme donc que davantage d’investissements privés sont nécessaires. Et ce, pour aider les pays en développement à atteindre leurs objectifs en matière de changement climatique.
« Si nous comptons sur la générosité des pays riches, nous ne pourrons jamais combler le vide. Car il est trop important pour que fonds publics le financent », déclare Mme Georgieva.
« Donc, ce qui compte maintenant et dans les mois à venir, c’est de travailler sans relâche. Et ce, pour créer des opportunités d’investissement privé dans les pays en développement », précise-t-elle encore.
Rappelons qu’avant le sommet, l’ONU appelait à « un financement et une action accrus ». Afin d’aider les pays vulnérables à s’adapter à l’urgence climatique.
En effet, l’organisation rapportait que les pays en développement vulnérables auront besoin de 160 à 340 milliards de dollars d’ici la fin de cette décennie. Et ce, pour effectuer les transitions liées au changement climatique. Puis jusqu’à 565 milliards de dollars d’ici 2050.
Les pays riches et l’argent public ne combleront jamais le déficit de financement climatique
En outre Mme Georgieva affirme qu’il est dans l’intérêt des économies avancées d’aider les pays en développement à atteindre leurs objectifs en matière de changement climatique; citant la stabilité comme raison principale.
« La stabilité des pays en développement garantit également le commerce entre les pays avancés et les pays en développement », souligne-t-elle. Et d’insister : « Si vous voulez que l’économie exporte vers ces pays, il doit y avoir prospérité et stabilité là-bas. »
« Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement causées par les événements liés au changement climatique pourraient constituer un risque plus important qu’une pandémie »
Ainsi, Mme Georgieva appelle à une plus grande pression pour tenir les entreprises des pays avancés responsables des réductions d’émissions. Les taxes et les réglementations étant alors des leviers que de nombreux gouvernements pourraient utiliser.
« Nous devons reconnaître que nous sommes loin derrière ce qui devrait être fait pour protéger le bien-être de nos enfants. Pensez à la décennie 2020 à 2030, où nous devons réduire les émissions de 25 à 50 %, tout en continuant de croître. »
Davantage d’investissements privés sont nécessaires pour aider les pays en développement à atteindre leurs objectifs en matière de changement climatique, a déclaré la directrice général du Fonds monétaire international.
« Nous ne fermerons jamais ce vide si nous comptons sur la générosité des pays riches. Car il est trop grand pour être proche [sic] avec de l’argent public ». C’est ce que martelait Mme Georgieva à CNBC. Et ce, lors d’une interview au sommet COP27 sur le changement climatique à Charm el-Cheikh en Égypte.