La Banque mondiale a publié aujourd’hui son deuxième rapport de diagnostic systématique de pays (DSP) pour la Tunisie,. Il s’intitule : « Rétablir la confiance et répondre aux aspirations pour une Tunisie plus prospère et inclusive ». Une première édition a été réalisée en 2015. Ce rapport aborde le contexte et le bilan de la dernière décennie.
Quant au volet environnemental, le rapport souligne que le changement climatique et l’épuisement des ressources naturelles font courir un risque majeur aux projets de développement de la Tunisie.
« La Tunisie est fortement vulnérable au changement climatique. Il est attendu que le pays subisse les effets néfastes de l’augmentation des températures (de 1,9°C à 5,3°C à l’horizon 2080). Et donc de l’aggravation de l’aridité, du recul des précipitations et de l’élévation du niveau de la mer », indique le rapport.
Et d’ajouter que la Tunisie doit également faire face à d’autres répercussions non moins graves du changement climatique. A savoir l’augmentation de la fréquence des catastrophes dues au climat. Telles que : la multiplication du nombre de migrants environnementaux; la dégradation des écosystèmes; et la pression exercée sur l’agriculture.
Toutefois, la situation peut, selon la Banque mondiale, s’avérer porteuse d’opportunités et offrir la possibilité d’un avenir respectueux de l’environnement, durable et résilient.
A cette fin, les autorités sont appelées, souligne le rapport, à investir dans une transition à faible carbone, notamment pas la création d’emplois verts, la suppression graduelle des subventions accordées aux combustibles fossiles, l’investissement dans les énergies renouvelables, la promotion des infrastructures écologiques et la prise en compte des risques climatiques lors de l’élaboration des décisions politiques et financières.
Les énergies renouvelables- notamment éoliennes et solaires- sont des investissements faibles en carbone réputés prometteurs.
Un grand pas en avant a été franchi lorsque le dernier gouvernement a approuvé une concession photovoltaïque de 500 MW, fin 2021.
« Investir davantage dans les énergies renouvelables est une façon, pour la Tunisie, de mieux se positionner par rapport aux perspectives du New Deal Ecologique Européen, intensifier les investissements créateurs d’emplois et accompagner l’Europe dans la réalisation de ses objectifs de réduction des émissions de carbone », estime la Banque mondiale.