Aujourd’hui, la question que tout le monde se pose, en l’absence de croissance et de création d’emplois, est la suivante : « N’est-il pas temps de converger vers un nouveau modèle économique, plus inclusif?
Hakim Ben Hammouda, Directeur exécutif du Global Institute for Transitions (Gi4T) s’exprimait lors du séminaire du lancement du Diagnostic Systématique Pays pour la Tunisie (DSP), organisé par la Banque mondiale en soulignant l’importance des priorités stratégiques. Il considère à cet effet que « la priorité réside dans l’exécution des projets ». Tout en ajoutant: « On a encore beaucoup d’efforts à faire ».
En outre, il estime que la deuxième précondition dépend du soutien de la communauté internationale qui, rappelons le, a été très important pour la Tunisie, notamment durant la pandémie.
Par ailleurs, il a également mis l’accent sur l’importance de la relance de la croissance. Tout en soulignant que durant 2020-2021, « on a eu une baisse de la croissance, la Tunisie n’a jamais connu une telle baisse de croissance! ». D’où l’importance de redémarrer les moteurs de croissance ainsi que le contrat social qui représentent en l’occurrence une force d’intégration pour le pays.
Ainsi il rappelle la nécessité de construire une résilience économique. Et ce, pour faire face aux enjeux: la crise économique, la pandémie et la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Il estime donc que pour parvenir à une telle résilience, il faut la mise en place de plusieurs conditions, dont un dialogue ouvert, l’amélioration de la situation macro-économique, le renforcement du secteur privé et un nouveau contrat social.
Et de conclure: « Il faut miser sur une nation intelligente. Il faut que les mentalités évoluent ».