Selon des médias algériens, l’envoyée spéciale du ministère algérien des Affaires étrangères chargée des grands partenariats internationaux, Leila Zeruji, a annoncé que l’Algérie avait officiellement déposé sa candidature pour rejoindre les BRICS.
Selon des informations, le président algérien Abdelmajid Tebboune a exprimé fin juillet son intérêt à rejoindre les pays BRICS. Tout en soulignant que l’Algérie avait rempli presque toutes les conditions pour rejoindre les pays BRICS. Ce n’est pas un hasard si l’Algérie a demandé à rejoindre les BRICS à cette époque, estiment les analystes.
De même, la British Broadcasting Corporation (BBC) estime dans un article d’analyse que l’Algérie a exprimé son désir de rejoindre les pays BRICS. Ce qui reflète l’essor économique du pays et une diplomatie équilibrée entre l’Est et l’Ouest dans le cadre de l’évolution du modèle énergétique international.
L’analyse estime qu’en 2022, le modèle énergétique et économique mondial subira de grands changements. Et l’Algérie deviendra également plus importante sur la scène internationale. Cela la rend également plus « confiante » pour rejoindre les BRICS.
Les conséquences du conflit russo-ukrainien
Depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien, les prix du pétrole et du gaz naturel ont fortement augmenté. Par conséquent, l’Algérie, en tant qu’important producteur et exportateur de pétrole et de gaz naturel dans le monde, en a beaucoup profité.
En effet, l’Algérie était le deuxième fournisseur de gaz naturel de l’UE et représentait un quart du marché du gaz naturel de l’UE avant que le conflit russo-ukrainien n’éclate. Après le déclenchement du conflit russo-ukrainien, les pays européens ont considérablement réduit leurs importations de pétrole et de gaz naturel en provenance de Russie et se sont tournés vers l’Algérie comme source importante d’importations accrues. Cela a permis à l’Algérie de se développer rapidement sur le marché de l’UE.
De ce fait, les analystes estiment que, malgré son importance croissante, l’Algérie espère poursuivre une « diplomatie d’équilibre Est-Ouest ». D’ailleurs, elle ne soutient pas pleinement les sanctions occidentales contre la Russie sur la question du conflit russo-ukrainien. Mais elle prône plutôt une solution à la crise ukrainienne par le dialogue et la négociation.
En outre, le président algérien Tebboune a précédemment déclaré : « La marginalisation continue des pays en développement dans diverses institutions de la gouvernance mondiale constitue une source inévitable d’instabilité et d’inégalité. » La demande d’adhésion aux BRICS reflète donc le changement de l’Algérie dans ce domaine. A savoir: les exigences stratégiques du statu quo.
Lebanon Square TV a rapporté que les pays BRICS reflètent non seulement la capacité de se coordonner financièrement dans un monde difficile; mais aussi une nouvelle vision du monde adoptée par un nouveau collectif en pleine croissance. Et c’est aussi l’une des raisons de l’expansion continue du « cercle d’amis BRICS ».
Un soutien croissant est en cours pour préparer suffisamment d’autres pays à rejoindre les BRICS
Avant l’Algérie, l’Iran et l’Argentine avaient demandé à rejoindre les BRICS. De nombreux pays, dont l’Égypte, l’Indonésie, le Kazakhstan, le Kenya, le Mexique, le Nigéria, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Sénégal, la Thaïlande, la Turquie, entretiennent un dialogue étroit avec les pays BRICS.
Pourtant certaines voix se font entendre contre l’élargissement. La Revue Asie-Europe des États-Unis a déploré l’expansion continue du « cercle d’amis BRICS ». « Cela changera considérablement l’alliance au sein du continent eurasien », estime-t-elle.