« Réhabiliter la confiance et répondre aux aspirations pour une Tunisie plus prospère et inclusive ». Tel est le rapport présenté aujourd’hui, à Tunis, par les représentants de la Banque mondiale et des experts indépendants.
Le premier volet des discussions a porté sur l’identification des principaux défis et opportunités pour accélérer les progrès dans le rétablissement de la confiance.
Présent lors du séminaire, Alexandre Arrobbio, Directeur Pays de la Banque Mondiale pour la Tunisie souligne que le rapport constitue une base importante pour le nouveau Cadre de Partenariat Pays (CPF) de la Banque Mondiale pour la Tunisie, qui va définir le soutien financier et analytique à la Tunisie pour les cinq années à venir ».
Ainsi, le représentant Résident de la Banque mondiale pour la Tunisie a mis l’accent sur l’importance du diagnostic Systématique Pays (DSP).
Selon lui, ce DSP traite les problématiques de la Tunisie, tout en essayant de trouver des solutions comme celles de dynamiser l’économie et mettre en place des réformes.
Il faut dire que les pistes de recherches ont mis l’accent sur le bilan des dix dernières années, notamment à travers des comparaisons internationales et des analyses prospectives de moyen terme.
De ce fait, la présentation du rapport a également insisté sur le bilan de la dernière décennie, suivi d’une identification de quatre pistes prospectives pour la Tunisie en termes de rétablissement de la confiance, de réponse aux aspirations des citoyens et de réponses possibles aux défis majeurs auxquels la Tunisie fait face.
Aujourd’hui, les panélistes présents ont souligné l’importance d’améliorer les prestations de service. Et ce, en renforçant la participation citoyenne, la transparence, ainsi que de la gouvernance locale.
D’ailleurs, ils appellent les autorités à œuvrer à la mise en place des institutions plus inclusives. Autrement dit, miser sur la transition numérique, moins de bureaucratie et enfin améliorer la productivité.
De son côté, Samir Saïed, ministre de l’Economie et de la Planification, a souligné l’importance de l’internationalisation des marchés tunisiens. Il estime que la Tunisie a toutes ses chances de conquérir de nouveaux marchés à l’international. Même si la Tunisie est un petit pays, l’économie du pays peut être plus productive.
Il précise à cet effet: “La priorité réside dans la mise en place des réformes pour relancer la croissance du pays via les deux secteurs publics et privés”.
Plus encore, il faut moderniser les secteurs financiers et des infrastructures. Cela permettrait de favoriser le commerce et l’innovation, tout en attirant les investissements directs étrangers et les financements climatiques.
En outre, la présentation de Geoff Handley, spécialiste Senior Gouvernance, s’est appuyée principalement aussi sur les voies propices à la satisfaction des aspirations des citoyens. Il estime que pour favoriser la croissance tirée par la productivité, il est nécessaire :
- D’augmenter les investissements des PMEs et améliorer l’accès au financement.
- D’améliorer l’innovation au niveau des entreprises.
- De renforcer les capacités commerciales.
- D’améliorer la contestabilité des marchés / la concurrence.
- D’évoluer vers une croissance tirée par le secteur privé dans les régions défavorisées.
- D’assurer des finances publiques viables, par une consolidation budgétaire propice à la croissance.
Et renforcer l’inclusion par :
- L’amélioration de la participation des femmes au marché du travail.
- L’amélioration des possibilités d’apprentissage et de développement des compétences dans les régions défavorisées.
- Ainsi que l’amélioration de l’accès à des services de qualité.
En somme, ce qui est à retenir du séminaire c’est que les panélistes présents mettent l’accent sur l’importance d’améliorer les services aux citoyens et le climat de relance économique. Et ce, via la mise en œuvre de réformes nécessaires pour surmonter les profonds défis socio-économiques.