Alors que la conférence des Nations Unies sur le climat se tient à Charm el-Cheikh, en Égypte, les analystes estiment qu’il y a encore un grand écart dans la réalisation de la « juste part » du financement climatique promis aux pays en développement.
Une évaluation récente a été réalisée par le site Web britannique Carbon Briefing. Elle a révélé que les pays riches s’étaient engagés à fournir un financement de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, mais cet objectif n’a pas été atteint.
Sur la base des émissions américaines passées, la part des États-Unis devrait être de 40 milliards de dollars. En 2020, l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles, Ils n’ont fourni que 7,6 milliards de dollars.
En effet, cette évaluation indique aussi que le Canada n’a payé que 37 % de sa part due. Il devait 3,3 milliards de dollars. L’Australie n’a payé que 38 % de sa part due. Ce pays devait 1,7 milliard de dollars. Le Royaume-Uni a fourni le quart du montant dû. Il reste encore un déficit de financement de 1,4 milliard de dollars.
Les pays en développement ont peu de responsabilité dans le déclenchement de la crise climatique. Le financement des pays riches est essentiel pour instaurer la confiance nécessaire à une action mondiale conjointe.
Eddie Perez, Directeur du Canadian Climate Action Network, a déclaré : « Le Canada, les États-Unis et l’Australie ont accumulé d’énormes dettes envers les pays en développement. C’est absolument un scandale. Non seulement ces riches pollueurs contribuent très peu au financement climatique, mais ils sont en partie responsables de l’augmentation du financement international des combustibles fossiles. »