Le vice-président de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), Walid Bel Hadj Amor affirme, lors de son intervention sur les ondes de Mosaïque FM, « qu’on ne sait pas encore comment boucler l’année 2022 ».
Walid Bel Hadj Amor rappelait que le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie ( BCT) Marouene El Abbassi a déclaré que l’Etat a pu mobiliser 50 % des ressources financières prévues pour l’année 2022. « Nous ne savons pas encore le niveau d’avancement dans l’exécution du budget et le niveau du déficit budgétaire« , explique-t-il.
Le vice-président de l’IACE rappelle aussi que le dernier communiqué du Fonds monétaire international (FMI) souligne l’importance de la réforme fiscale, à savoir un système fiscal équitable et inclusif. « On s’attendait à une Loi de Finances qui prévoit une réforme fiscale discutée par le FMI. Cependant, nous sommes surpris d’entendre des informations fuitées qui ne consistent pas en des réformes« , étaye-t-il.
Pour lui, ces informations ne montrent, en aucun cas, une réforme ou une rupture. « Elles n’ont rien à avoir avec une fiscalité inclusive et équitable. Nous ne voyons pas une loi qui émane d’une vision économique. Je rappelle, également, qu’un calendrier de réformes fiscales a été annoncé depuis 2014 et dont la réalisation n’a pas dépassé les 40 %« , déclare-t-il.
« Augmenter la taxe municipale »
Répondant à une question qui porte sur les recommandations de l’IACE, il souligne l’importance de la réforme du régime forfaitaire. « Il n’est pas possible de rester dans un régime fiscal où les salariés assument la plus grande part de la pression fiscale« . Il recommande la simplification des procédures fiscales et la simplification des procédures de l’inclusion de l’informel dans le circuit formel.
Répondant à une question sur le recours à un impôt sur la fortune, l’intervenant plaide pour le recouvrement des impôts. Il cite que seulement 17 % des citoyens paient la taxe municipale. D’ailleurs, il propose de revoir à la hausse cette taxe pour drainer encore des ressources financières pour les municipalités.
Au sujet d’une éventuelle mise en place d’un impôt sur la fortune, il déclare, au final, « qu’il n’est pas sûr que cette mesure soit juste et qu’elle sera assez efficace ». Il estime, également, qu’en absence du parlement, le sujet de réforme et de loi de finances doit être un objet de débat avec la société civile.