Après la récente escalade du contentieux sur l’admission des migrants, le gouvernement italien menace les sauveteurs civils en mer. « Il y aura certainement de nouvelles mesures », a déclaré vendredi la Première ministre Giorgia Meloni.
Meloni veut empêcher complètement les réfugiés et les migrants de se rendre de l’Afrique du Nord au sud de l’Italie. Elle veut un blocus naval et, surtout, une solution européenne au problème. Elle en a récemment parlé avec le président français Emmanuel Macron, le chancelier Olaf Scholz et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Plus tôt cette semaine, le nouveau gouvernement a initialement interdit à deux organisations (SOS Humanité et Médecins sans frontières) de laisser tous les migrants secourus débarquer de leurs navires dans le port de Catane. Cela ne s’est produit que lorsque le département de la santé a renvoyé les hommes restant à bord des navires pour des raisons médicales.
Pour rappel, Meloni a récemment qualifié la mesure de « bizarre ». Un navire appartenant à l’organisation SOS Méditerranée, « l’Ocean Viking », n’a pas été autorisé à entrer dans les eaux italiennes. Il a été renvoyé en France. En effet, cela provoqua un différend diplomatique entre Rome et Paris.
Les sauveteurs en mer internationaux se plaignent depuis des années d’avoir été rebutés à plusieurs reprises par l’Italie et, de leur point de vue, doivent souvent attendre inutilement longtemps pour se voir attribuer un port par les autorités.
Les ONG ont aussi signalé des cas de harcèlement, notamment la détention de navires parfois pour des motifs peu solides et après des contrôles aléatoires. La Cour européenne de justice avait aussi interdit début août les contrôles sans fondement.