Donald Trump vient de déposer dans la nuit du mardi 15 novembre sa candidature formelle à l’élection présidentielle de 2024. Contesté dans son propre camp et rendu responsable d’avoir soutenu lors des midterms des candidats ayant lamentablement échoué, il a déjà un sérieux rival. Ce dernier risque de lui faire de l’ombre lors de la prochaine élection présidentielle.
La nouvelle est tombée à l’aube de ce mercredi 16 novembre. Donald Trump qui avait auparavant promis une « très grande annonce » prédisant même– tenez-vous bien- que cette date pourrait bien être « l’une des journées les plus importantes de l’histoire des États-Unis », a déposé sa candidature formelle mardi 15 novembre à la prochaine présidentielle américaine de 2024.
Donald Trump étale son « glorieux » bilan
L’ancien président, deux fois soumis à des procédures de destitution, n’ayant toujours pas reconnu sa défaite en 2020 et qui lançait ses troupes contre le Capitole pour contester la victoire de Joe Biden, a prononcé à cette occasion un discours pour glorifier son ancien mandat à la tête du pays. Sans omettre au passage de tirer à boulets rouges contre son successeur démocrate.
« Il y a moins de trois ans, notre nation était au sommet de sa puissance, de sa prospérité et de son prestige, dominant tous ses rivaux, triomphant de tous ses ennemis et avançant vers l’avenir, confiante et forte », a-t-il déclaré.
Et d’opposer son « glorieux » bilan à celui de son rival démocrate. « Mais maintenant, nous sommes une nation en déclin, un pays en faillite… Les deux dernières années sous Joe Biden ont été une période de peines, de difficultés, d’anxiété et de désespoir », poursuit-il.
« L’inflation est la plus élevée depuis plus de 50 ans, le prix de l’essence a atteint les niveaux les plus élevés de l’histoire. Notre frontière Sud n’existe plus et notre pays est envahi par des millions et des millions d’inconnus, dont beaucoup entrent avec de sinistres intentions. Les États-Unis ont été embarrassés, humiliés et affaiblis. Le désastre en Afghanistan a été le moment le plus embarrassant de l’histoire de notre pays, et l’Ukraine, qui ne serait jamais arrivé si j’étais votre président ». Et de conclure : « Je vais m’assurer que Biden ne passe pas quatre années de plus » à la Maison-Blanche ».
Trump contesté dans son propre parti
Pourtant, en dépit de ses fanfaronnades, le milliardaire républicain sort affaibli des élections de mi-mandat et se voit désormais contesté même au sein de son parti. En effet, il comptait profiter du succès électoral des Eléphants pour s’en servir comme tremplin pour la reconquête de la Maison-Blanche. En s’imposant ainsi comme le seul candidat légitime de la prochaine présidentielle américaine.
« La vague rouge » n’a pas eu lieu
Mais voilà, tout ne s’est pas déroulé comme il l’imaginait. En effet, la déception fut grosse. Car les élections de mi-mandat, étant annoncées comme une vague rouge et un désastre pour le parti démocrate, la prédiction n’a pas eu lieu. Si le Grand Old Party a pris de justesse le contrôle de la Chambre des représentants, les démocrates ont réussi, d’une courte tête à conserver le Sénat.
D’ailleurs, même l’ancien hôte de la Maison-Blanche reconnaissait, fait rarissime, que les résultats étaient « quelque peu décevants ». D’autant plus que nombre des poulains qu’il soutenait pendant la campagne essuyaient lamentablement des défaites spectaculaires.
Résultat : la droite traditionnelle du parti républicain, fatiguée des excès et des foucades erratiques de l’ancien président, se rebiffe. Et elle l’accuse même d’être responsable de l’échec. D’autant que l’ancien président sera confronté dans les prochains mois à une cascade de procédures judiciaires. Ce qui nuira forcément à l’image de marque du Grand Old Party.
Un rival à abattre
Et ce, d’autant plus que les républicains disposent désormais dans leurs rangs d’un hypothétique candidat. Celui-ci est capable de se positionner en grand rival à Donald Trump, lors de la nomination du parti pour la prochaine élection présidentielle.
Il s’agit de l’étoile montante du parti républicain, Ron DeSantis, 44 ans. En effet, il vient de se faisant réélire triomphalement gouverneur de Floride avec, excusez du peu, près de vingt points d’avance. Et, cerise sur le gâteau, il est ouvertement soutenu par le groupe de médias de droite que possède la famille Murdoch. Lequel comprend notamment la première chaîne de télévision du pays Fox News, le New York Post et le Wall Street Journal.
D’ailleurs, ayant ciblé son probable rival, Donald Trump s’est violemment attaqué au gouverneur de Floride, en le qualifiant de « médiocre ». Tout en assurant que Ron DeSantis profite surtout de la météo de Floride. « Il a l’avantage du soleil, les gens des États du Nord qui sont mal gérés sont prêt à y aller peu importe qui est le gouverneur », ironisait-il.
Normal de la part d’un homme dont les insultes, injures et violences verbales font partie intégrante de son langage quotidien.