Plus de quatorze mois que les problèmes des déchets à Sfax ne sont toujours pas résolus. Pire encore, on note un silence radio de la part des autorités locales. Alors les habitants de Sfax qui se sont exprimés aujourd’hui, lancent un cri de colère, en demandant des solutions urgentes.
Une chose est sûre : les gens ne savaient plus quoi faire à un moment donné, entre se boucher le nez, ou détourner les yeux. Ils n’avaient pas non plus le choix : soit ils brûlaient leurs poubelles souvent remplies de plastique, un feu par-ci, un feu par-là; soit ils attendaient impatiemment que le gouvernement réponde. Une attente vaine, malgré les manifestations observées pour dénoncer ce problème.
Mais la journée d’hier est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En effet, les habitants ont dénoncé la poursuite de la crise des déchets depuis plus d’un an. Ainsi que les émissions toxiques émanant des expositions à la fumée.
Dans ce contexte, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Mohamed Abbas, a estimé qu’il s’agit d’un terrorisme environnemental.
Hamdi Hached, Ingénieur en halieutique et environnement, dans une déclaration sur les ondes de Mosaïque fm, tire la sonnette d’alarme. En appelant les citoyens à ne pas quitter la maison. Car ce qui se passe en ce moment ressemble à la situation environnementale à Shanghai.
Ce qui signifie que de telles expositions à la fumée peuvent causer des problèmes pulmonaires. Tout comme elles peuvent également aggraver des maladies cardiaques et respiratoires préexistantes.
Rappelons que selon les données scientifiques, certains polluants renfermés dans la fumée provenant du brûlage de déchets à ciel ouvert peuvent contenir les produits chimiques suivants :
- Dioxines
- Furanes
- Arsenic
- Mercure
- BPC.
Or, ces produits tels que les dioxines et les furanes ont été associées à « certains types de cancers; des problèmes de foie; une dégradation des systèmes immunitaire et endocrinien, et de la fonction de reproduction; des effets sur le système nerveux en développement et sur d’autres phénomènes liés à la croissance », poursuit-il.
Par ailleurs, d’après le site air.plumelabs.com, « l’air est modérément pollué. Supérieur à la limite maximum pour 1 an établie par l’OMS. Une exposition à long terme constitue un risque pour la santé. »
Au final, on se demande comment les habitants s’en sortiront, alors que le risque de santé est de taille. Et quand les autorités concernées prendront la mesure du danger?