«L’espace économique francophone commun est en mesure d’offrir un environnement propice aux investissements et de faciliter son expansion dans un contexte de plus en plus complexe et hautement concurrentiel», a affirmé le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed.
Intervenant, vendredi, à l’ouverture du premier Forum des registres des entreprises des pays francophones sur le thème: «Les registres des entreprises au service de l’intégration économique de l’espace francophone», organisé, à l’île de Djerba, à l’initiative du Registre national des entreprises (RNE), Samir Saïed a estimé que l’interconnexion des registres des entreprises pourrait à cet égard asseoir de manière durable de nouvelles bases d’une coopération fondées sur la complémentarité et le partage d’informations.
Et de rappeler, dans ce même cadre, que la Tunisie a œuvré pour une adaptation rapide aux exigences des mutations économiques et en particulier celles relatives à la digitalisation des services rendus aux investisseurs, dans le but de faciliter leur implantation et de mieux répondre à leurs attentes.
«C’est dans cet esprit que le Registre national des entreprises est devenu un facilitateur économique œuvrant pour l’intérêt de l’entreprise, son accompagnement et un garant de la qualité des données et de leur transparence», a affirmé Saïed, précisant que le RNE «constitue aujourd’hui un levier de développement économique de par sa capacité de répondre aux adaptations des métiers exigées par le nouveau profil de l’entreprise professionnelle».
Pour le ministre de l’Economie, ce forum servira à créer un cadre d’échange et de travail permettant de renforcer la coopération entre les différents pays participants et valoriser le métier de producteur et de certificateur d’une information juridique et économique fiable permettant une fluidité des échanges économiques entre les pays francophones.
«Il s’agit d’une opportunité idoine de consolider la coopération et les échanges dans l’espace francophone, et de créer un socle commun pour l’intégration économique», a-t-il fait savoir.
De son côté, le président du Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce (CNGTC) de France, Thomas Denfer, a souligné qu’au niveau international, la question de la fiabilité des informations est posée quotidiennement, estimant que la coopération entre teneurs de registres francophones est une invitation à projeter des réflexions vers les meilleurs usages et les meilleures pratiques.
Il a précisé que la lutte contre les fraudes et la criminalité financière doit aussi constituer un objectif pour l’espace francophone, rappelant que la sécurité juridique et la transparence économique sont des valeurs au service de la compétitivité de l’entreprise.
«La tenue de ce premier forum va permettre de nourrir les idées et d’imaginer des mécanismes juridiques pragmatiques au service de la transparence et du progrès économique des pays francophones», a indiqué le responsable français.
Pour sa part, le directeur général du Registre national des entreprises, Adel Chouari, a rappelé que ce premier Forum des registres de commerce et des entreprises des pays membres de l’Organisation internationale pour la francophonie (OIF) se tient en marge du XVIIIe sommet de la Francophonie (les 19 et 20 novembre 2022).
Il constitue une opportunité pour débattre des meilleures pratiques qui pourraient contribuer à l’amélioration des échanges économiques dans l’espace francophone et développer un climat des affaires basé sur la confiance et propice à l’essor des économies des pays francophones.
Il sera une occasion pour inaugurer une nouvelle étape de coopération et un espace d’échanges d’idées et de compétences entre les institutions chargées de la gestion des registres de commerce de l’espace francophone, a conclu Chouari.
Environ 94 participants des pays francophones (France, Belgique, Luxembourg, Canada, Burkina Faso, Sénégal, Maroc…) participent au Forum des registres des entreprises des pays francophones. Ils discuteront essentiellement de trois thèmes, à savoir «Le registre des entreprises: outil de transparence dans une économie digitalisée», «Interconnexion des registres des entreprises: une opportunité pour renforcer les échanges au sein de l’espace francophone» et «Les législations des registres des entreprises: outils au service de la prévention des risques d’insolvabilité».
Avec TAP