La Tunisie a prévu dans le cadre du PLF 2023, d’atteindre un taux de croissance de 2,5%. Alors que des prévisions précédentes ont fixé un objectif de 2,2%. C’est ce que déclare Samir Saïed, ministre de l’Economie et de la planification.
La banque Africaine de Développement a prévu dans son rapport publié le 16 novembre 2022, que le PIB en Tunisie va grimper de 2,5% en 2022 et sera aux alentours de 3,2% en 2023, grâce aux effets de la reprise des secteurs du tourisme et de l’industrie. En revanche, le Fonds Monétaire International a prévu dans son rapport publié le 11 octobre 2022 une croissance de 2,2%. Et ce durant toute l’année de 2022. Alors que l’année suivante sera marquée par une régression à 1,6%.
Le ministre a souligné, en marge de la tenue d’un workshop sur « les perspectives de l’investissement, partenariat et rénovation », à l’occasion de la tenue du Sommet de la francophonie à Djerba, que l’exécutif maîtrise relativement l’inflation qui est passée de 6% à 9%, soit une hausse de 3%, alors que l’Europe a vu le taux d’inflation grimper de 1 à 10%.
Le ministre de l’économie a, dans ce sens, considéré que la maîtrise relative de l’inflation n’écarte pas l’existence d’un problème effectif pour le pouvoir d’achat du citoyen tunisien, évoquant l’ensemble des réformes engagées par l’Etat qui prennent en considération leur dimension sociale, rappelant que le FMI a, à son tour, exigé dans l’accord avec la Tunisie un minimum d’investissement dans le domaine social. D’après Saïd, l’effort sera désormais focalisé sur l’intensification du soutien aux ayant-droits. Et ce à travers l’adoption d’une démarche progressive dans la levée de la subvention.
Il a précisé que 20% des riches dans le pays sont les principaux bénéficiaires de subvention, à travers l’obtention d’une part de 30%, considérant que « cela est injuste, ce qui demande de rectifier cette démarche dans les plus brefs délais ». Il a affirmé que la Tunisie poursuivra une stratégie claire dans ses objectifs pour limiter l’orientation de la subvention aux non-ayant-droits, à travers la participation de toutes les parties concernées.
33 chefs d’Etats et de gouvernements et 80 délégués
Les travaux du 18ème sommet de la francophonie ont démarré samedi à l’île de Djerba. Et qui se poursuivra jusqu’à dimanche 20 novembre 2022, en présence de plus de 33 chefs d’Etats et de gouvernements et 80 délégués.
Un forum économique se tiendra dimanche. Il qui se poursuivra jusqu’à lundi et verra la participation de 600 hommes d’affaires. Et ce pour débattre les opportunités des affaires et la coopération dans l’espace francophone.
Avec TAP