Les investisseurs en actions qui espèrent de meilleures choses à venir en 2023 seront déçus, selon les stratèges de Goldman Sachs Group, la phase de marché baissier n’est pas terminée.
« Ce n’est pas encore au niveau compatible avec un creux boursier », écrivent des stratèges de Goldman Sachs, dont Peter Oppenheimer et Sharon Bell; et ce, dans une note du 21 novembre. Un pic des taux d’intérêt et une baisse des valorisations reflétant une récession sont nécessaires avant une reprise soutenue.
En effet, les stratèges estiment que le S&P 500 terminera 2023 à 4 000, à seulement 0,9 % au-dessus de la clôture de vendredi. Le Stoxx 600 paneuropéen termine l’année prochaine environ 4 % plus haut qu’il ne l’est actuellement, à 450 points. Quant au stratège de Barclays Emmanuel Cau, il a le même objectif pour les indices européens et dit qu’il sera difficile d’y arriver.
Les commentaires interviennent après que plusieurs indices mondiaux sont entrés dans les niveaux techniques du marché haussier. Car ils sont tirés par des données d’inflation américaines plus faibles; ainsi que des nouvelles de la Chine assouplissant les restrictions sur le coronavirus. D’ailleurs, les marchés mondiaux ont fortement rebondi depuis la mi-octobre après une année mouvementée. Alors que les banques centrales ont commencé à augmenter agressivement les taux d’intérêt pour freiner la flambée de l’inflation, attisant les craintes de récession.
En outre, les stratèges de Goldman Sachs déclarent que les gains ne sont pas durables. De même que les actions ne rebondissent généralement pas sur les creux tant que le rythme de détérioration de la croissance économique et des bénéfices ne ralentit pas. « Le mouvement à court terme du marché boursier sera probablement saccadé et en baisse », soulignent-ils.
Enfin, ce point de vue est similaire à celui de Michael Wilson de Morgan Stanley. Celui-ci réitère aujourd’hui que les actions américaines termineraient 2023 pratiquement inchangées par rapport aux niveaux actuels. Mais y arriver sera un parcours cahoteux.