Le ministère de l’Economie et des Finances du Maroc a confirmé hier que le grand effort budgétaire a permis de contenir l’inflation et de préserver le pouvoir d’achat des familles.
Selon des médias marocains, un document, contenant les réponses du ministère aux membres de la commission des finances de la chambre des conseillers lors de la discussion du projet de loi de finances pour l’année 2023, précise que le gouvernement a pris un nombre de mesures supplémentaires liées au budget. Elles visent à atténuer l’impact des turbulences économiques internationales sur l’économie du Maroc. Notant que la plus importante de ces mesures concernait le soutien supplémentaire à certains produits de base, notamment la farine, le sucre et le butane, et le soutien des prix des transports.
Le ministère de l’Économie et des Finances a précisé qu’une étude récente préparée par le ministère révélait qu’« en l’absence de l’effort fourni par le gouvernement, les familles auraient souffert d’une augmentation importante des prix lorsqu’elles consomment. Ce qui aurait conduit à une augmentation du niveau général des prix de 3 % par rapport au scénario sans ces mesures.
Le ministère a souligné que le maintien du pouvoir d’achat profite à plus de 10 % des familles les plus pauvres. Notant que sans les efforts budgétaires, le prix du panier de consommation pour cette catégorie aurait été supérieur de 5,8 %.
Les pressions observées en 2022 vont s’atténuer, selon le ministère
En ce qui concerne les pressions inflationnistes d’origine externe, le ministère prévoit, selon les rapports de diverses organisations internationales, que l’inflation diminuera progressivement en 2023. Ceci compte tenu du ralentissement de la croissance mondiale. Le Fonds monétaire international tablant sur une croissance mondiale de 2,7 %, contre 3,2 % en 2022.
Quant à l’autre facteur qui devrait conduire à une baisse de l’inflation, selon le même document, il concerne les effets tangibles du resserrement de la politique monétaire mis en œuvre par la plupart des grandes banques centrales, qui ont relevé leurs principaux taux d’intérêt; ainsi que par l’apaisement des pressions sur les prix des matières premières. Evoquant donc les dernières prévisions du FMI qui indiquent que le prix du baril de pétrole devrait passer de 104 à 93 dollars, soit une baisse de 10,6 %.
S’agissant des pressions inflationnistes d’origine interne, le ministère a indiqué la possibilité d’une baisse des prix alimentaires. Et ce, sur la base de l’hypothèse de réalisation d’une récolte agricole moyenne. De même que la poursuite des mesures visant à limiter la hausse des prix au niveau mondial, telles que les dépenses de compensation et certains programmes de soutien.
Par ailleurs, le ministère de l’Economie et des Finances estime que les mesures monétaires associées à la décision de Bank Al-Maghrib de relever le taux directeur de 50 points de base à 2 %, assureront les conditions d’un retour rapide à des niveaux conformes à l’objectif de prix la stabilité.
Enfin, le même document indique que l’indice d’inflation atteindra environ 6 % au cours de l’année 2022 et 2% au cours de l’année 2023. Considérant que ces anticipations sont conformes aux attentes de Bank Al-Maghrib (Banque centrale du Maroc) et du Haut-commissariat au Plan.