Revenant sur le conflit qui oppose la HAICA à l’ISIE, le juge et ancien membre de la HAICA Omar Weslati a affirmé que les lois qui régissent les deux instances constitutionnelles donnent à chacune d’elle des prérogatives bien déterminées.
De ce fait, le juge administratif estime que le déblocage de la crise qui secoue les deux instances est possible. Et ce, à travers l’application stricte de la loi. Dans le même sillage, il rappelle que si l’ISIE a comme pour mission de surveiller tout le processus électoral, la HAICA se charge du contrôle des médias. De ce fait, il affirme que toutes les deux doivent collaborer ensemble. L’origine du conflit, pour lui, n’est autre que le non-respect de la loi. Ainsi, l’intervenant, sur les ondes radiophoniques de Jawhara FM, propose l’intervention du président de la République étant donné qu’il est « le garant de la pérennité des institutions de l’État ».
Omar Weslati affirme que l’ISIE n’a pas à contester les décisions de la HAICA surtout que la HAICA agit dans son périmètre d’intervention. D’ailleurs, elle ne dispose pas de l’expertise et des moyens pour contrôler/sanctionner les médias.
Il convient de rappeler que , l’ISIE a publié une décision unilatérale portant révision et complément de la décision n°8 de 2018 relative à la fixation des règles et conditions que les médias doivent respecter pendant la campagne électorale et la campagne référendaire. Une action qui n’a pas été vue d’un bon œil par la HAICA. L’instance chargée des médias prévoit de déposer une plainte contre l’ISIE pour annuler sa décision, selon son président Nouri Lajmi.
A noter que l’ISIE s’est emparée de la prérogative de la HAICA à savoir le contrôle des médias. Le décret qu’elle a émise lui donne même le droit de sanctionner les médias qui ne respectent pas ses décisions concernant la couverture des événements médiatiques des élections législatives prévues pour le 17 décembre.