L’ITCEQ s’est penché sur la problématique du développement régional. L’institut vient de publier les résultats relatifs à l’indicateur synthétique (Indicateur de Développement Régional – IDR) de l’année 2021 en comparaison avec 2018.
Cet indice de développement régional s’est basé sur une liste représentative qui porte sur sept volets ayant trait à l’infrastructure et équipement de base, l’accès aux services de santé, l’accès aux services de loisirs, le socio-démographique, le capital humain, la tension et profil du marché du travail et l’étendue du marché du travail. Les résultats montrent que cinq facteurs parmi les sept retenus ont enregistré un recul par rapport à 2018.
En comparaison avec les résultats de 2018, l’analyse relative à l’année 2021 révèle que le niveau moyen de l’IDR a baissé, passant de 0.484 à 0.462. Les seuils enregistrés (minimum/ maximum) ont, également, connu une légère baisse de leur niveau. Ces contre-performances reflètent bien les mauvaises circonstances internes et externes connues par la Tunisie ces dernières années.
En effet, malgré la stabilité relative observée dans le classement des gouvernorats qui occupent les premiers rangs, ainsi que ceux en bas de la liste, tous les gouvernorats ont enregistré une diminution au niveau de leurs scores entre 2018 et 2021.
Deux Tunisie !
Selon les résultats du rapport, cette tendance baissière globale fait que certains gouvernorats peuvent connaitre une monté en classe sans enregistrer une amélioration dans leur score à l’instar du gouvernorat de Béja.
Les résultats montrent aussi que les rangs par délégation sont moins stables dans le temps. En effet, plus de 100 délégations ont accusé un recul. 90 délégations ont enregistré une amélioration de leur classement par rapport à celui de 2018.
Les résultats de l’analyse par gouvernorat montrent que le territoire national peut être divisé en deux zones. Celles-ci diffèrent selon le niveau de développement. En effet, les gouvernorats côtiers font partie des zones les mieux développées, tandis que les gouvernorats les plus marginalisés appartiennent à la zone dite de l’intérieur.
Les investigations montrent que les régions intérieures (Kasserine, Kairouan, Jendouba, Sidi Bouzid) occupent les derniers rangs dans la grille du développement régional, elles constituent les zones les plus défavorisées par rapport au reste du pays.