Les comptes d’épargne auprès des banques rapportent gros à l’Etat. Ces placements englobent les dépôts à terme (17,487 milliards de dinars fin septembre 2022) et les comptes spéciaux d’épargne.
Ces derniers permettent à leurs titulaires de bénéficier d’une prime de fidélité pour les fonds restés stables, traduite par un taux de rémunération plus élevé que l’épargne classique, soit le Taux de Rémunération de l’Epargne (actuellement à 6,25% brut). En septembre 2022, ces comptes spéciaux abritaient une très belle enveloppe de 25,740 milliards de dinars.
Grâce à la retenue à la source sur les intérêts générés par ces dépôts, l’Etat a pu encaisser une très belle somme en 2022 qui s’élève à 400 MTND. En 2021, ce montant était de 345 MTND. C’est l’une des facettes des taux élevés.
L’inflation et le manque de croissance ont encouragé les agents économiques à retarder leurs projets et de profiter de ce contexte haussier des taux. Pour l’Etat, c’est une sorte de compensation du manque à gagner fiscal à la suite de la baisse des investissements et de création d’entreprises.
Tout calcul fait, c’est même plus profitable de point de vue budgétaire. Si ces montants ont été investis dans des projets, l’encaissement d’impôts ne se ferait que l’année prochaine dans le meilleur des cas.
En revanche, tant que cet argent est déposé tranquillement auprès des banques, il pourra servir à dégager des recettes fiscales immédiates tout en participant à l’activité économique. Indépendamment du contexte, l’Etat a toujours le moyen de tirer plus de profits.