Bien avant le 25 juillet 2021, le Conseil du dialogue social n’a pas tenu assez de réunions pour examiner la conjoncture sociale en Tunisie, tenté de résoudre les différends entre le gouvernement, la centrale syndicale et la centrale patronale. Et pourtant son rôle est bel et bien primordial notamment dans une conjoncture critique.
D’ailleurs, l’idée de la mise en place de cette institution régulatrice ne date pas d’hier. Avant le 14 janvier 2011, cette institution existait bel et bien. Elle réunissait les meilleurs économistes et experts. Ils présentaient leurs approches pour éviter toute situation épineuse. Actuellement, il semble que la réactivation de cette institution s’impose à un moment où tous les indicateurs sont au rouge.
Rappel des faits: le 27 novembre 2018, les membres du Bureau du Conseil national du dialogue social ont été choisi, suite à la réussite de l’Assemblée constitutive du Conseil. Le bureau du Conseil national du dialogue social se compose de Mohamed Trabelsi, président, Samir Majoul et Noureddine Taboubi, vice-présidents, Houda Ben Omar et Zouhair Atallah (représentants du gouvernement), Anouer Ben Kadour et Hfaiedh Hfaiedh (UGTT), Sami Sillini et Khalil Gheriani (UTICA).
Une expérience unique dans le monde arabe
La loi a accordé un pouvoir consultatif au Conseil. En effet, la Présidence du gouvernement doit consulter le Conseil en ce qui concerne les projets de lois socio-économiques. Le Conseil doit aussi donner ses réserves et son avis dans un délai d’un mois.
Le Conseil peut aussi se saisir d’office des questions ayant trait au travail et aux relations professionnelles qu’il juge intéressantes à soulever. Il présente alors des propositions aux parties compétentes. Le Conseil a le droit d’accéder à toutes les informations dont il a besoin. Il s’agit d’une expérience unique dans le monde arabe. Mais la deuxième dans son genre en Tunisie. Car, faut-il encore rappeler, que la Constitution de 1959 a mis en place le Conseil économique et social.
Et ce n’est pas pour rien qu’en date du 25 novembre 2022 que le ministre des Affaires sociales Malek Zahi et le Secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi. Et ce lors d’une réunion au siège du ministère des Affaires sociales. Ils sont revenu sur la possibilité de réactiver le rôle de cette institution. Pour rappel, le conseil a tenu une réunion en date du 12 février 2021.