« Éduquer pour protéger l’avenir » est le thème de la Journée mondiale du diabète 2022.
Très répandu à travers le monde, mais tellement peu connu, le diabète est familier à tous les individus. L’on connait tous autour de soi au moins une personne qui en est atteinte. Mais que savons-nous réellement à propos de cette maladie ? Pourtant, nous avons tout intérêt à bien connaitre le diabète, car il s’agit d’un tueur silencieux qui ne se manifeste que lorsqu’il est bien installé.
Parce qu’il est possible d’éviter sa survenue dans un grand nombre de cas, il est important de savoir comment s’y prendre. Il en est de même pour les personnes diagnostiquées pour cette maladie.
La journée mondiale du diabète 2022
« Éduquer pour protéger l’avenir », est le thème de la journée mondiale du diabète 2022, la deuxième année d’une campagne triennale qui s’articule autour de l’accès aux soins du diabète. Pour l’année 2022, l’accent est mis sur la nécessité d’avoir un meilleur accès à une éducation de qualité sur le diabète, pour les professionnels de santé et les patients.
près de 537 millions de personnes sont atteintes de diabète
Pourquoi cet appel à un meilleur accès à l’information ? La raison est que le diabète est en progression. A l’heure actuelle, près de 537 millions de personnes sont atteintes de diabète dans le monde, soit un adulte sur 10. D’ici à 2030, ce nombre sera en forte progression, avec une proportion qui sera d’une personne sur 9. Face à une telle situation et afin de renforcer les capacités des systèmes de santé, déjà fragilisés par 2 années de pandémie et soumis à une pression accrue, les professionnels de la santé n’ont d’autre choix que de se former afin de fournir les meilleurs soins possibles. D’un autre côté, un meilleur accès à une éducation de qualité permet aux personnes vivant avec le diabète de comprendre leur condition et d’acquérir une certaine autonomie, notamment pour la réalisation des autos soins quotidiens essentiels. Cela ne peut être que bénéfique pour les aider à éviter les complications.
Rapport OMS-Europe publié en 1996
Selon la définition du rapport OMS-Europe publié en 1996, l’éducation thérapeutique « vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. Elle fait partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge du patient. Elle comprend des activités organisées, y compris un soutien psychosocial, conçues pour rendre les patients conscients et informés de leur maladie, des soins, de l’organisation et des procédures hospitalières, et des comportements liés à la santé et à la maladie. Ceci a pour but de les aider, ainsi que leurs familles, à comprendre leur maladie et leur traitement, à collaborer ensemble et à assumer leurs responsabilités dans leur propre prise en charge, dans le but de les aider à maintenir et améliorer leur qualité de vie ».
L’éducation permet une meilleure implication du patient
Les études sont nombreuses à montrer un lien entre une bonne éducation à l’autogestion chez le diabétique (notamment l’auto surveillance de la glycémie) et un meilleur équilibre glycémique. L’éducation permet une meilleure implication du patient dans le suivi, la surveillance et le dépistage des complications liées au diabète. Par ailleurs, les patients les mieux éduqués réduisent également les facteurs de risques cardiovasculaires, ce qui diminue davantage le risque de complication.
Appeler à une meilleure éducation
Même si elle s’adresse à tous les individus (notamment à ceux qui ne sont pas atteints de diabète), l’éducation thérapeutique dans la prise en charge du diabète présente certaines limites : elle est moins efficace en cas d’analphabétisme, de manque de couverture sociale et surtout de bas niveau socioéconomique.
La journée mondiale du diabète est celle du centième anniversaire de la découverte de l’insuline. C’est l’occasion d’en parler et d’appeler à une meilleure éducation des professionnels de la santé et des patients, une éducation qu’il faudra bien évidemment adapter en fonction du contexte de chacun.
Cet article est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin N° 857- du 23 novembre au 7 décembre 2022