Selon la plus récente enquête Afrobarometer en Tunisie, environ sept Tunisiens sur dix, soit précisément 69%, affirment que les sécheresses sont devenues plus graves au cours des dix dernières années. Seuls 14 % des citoyens pensent la même chose sur les inondations.
Ainsi, les sécheresses sont plus perçues par les ruraux et les habitants du Centre et du Sud. La perception de l’aggravation des sécheresses a augmenté de 24 points de pourcentage entre 2018 (45 %) et 2022 (69 %). La plupart des Tunisiens disent que les aléas climatiques tels que les sécheresses se sont aggravés dans leur pays, mais peu d’entre eux sont au courant du concept des changements climatiques.
Selon le même sondage, la majorité (84 %) de ceux qui sont informés sur les changements climatiques trouvent que le phénomène rend la vie pire aux Tunisiens. Ils estiment que la responsabilité première de limiter ses effets appartient aux pays riches ainsi qu’au gouvernement.
Les sondées sont également majoritaires à approuver que les citoyens ordinaires puissent jouer un rôle important dans les efforts de lutte contre les changements climatiques. Ils estiment aussi que le gouvernement devrait prendre des mesures urgentes contre ce problème.
Selon les résultats de ce sondage, seulement 22 % des citoyens ont entendu parler des changements climatiques. Les plus instruits (37 %), les habitants du Grand Tunis (35 %) et les plus nantis (32 %) sont plus enclins à être informés des changements climatiques.
Plus de la moitié ((53 %) de ceux qui sont informés sur le changements climatique estiment que les pays développés doivent avoir la responsabilité première de ce phénomène et de ses impacts.
Enfin 59 % des sondés pensent que les populations ordinaires peuvent contribuer à limiter les impacts de ce phénomène. Ils trouvent que le gouvernement doit agir dès maintenant pour limiter ses effets.