L’agriculture et la pêche (lagune et Méditerranée) constituent un grand facteur de l’économie locale de la lagune de Bizerte. Actuellement il faut trouver des solutions durables pour zéro pollution dans cette région. C’est ce qui ressort du colloque d’hier “La Lagune de Bizerte, source de vie à protéger ensemble”. Lequel se déroulait à Bizerte.
L’intérêt est de taille pour promouvoir l’écotourisme et du développement durable. Il est donc nécessaire de mettre en place une économie verte, bleue et circulaire au profit de la lagune de Bizerte. C’est ce qu’on déduit les panélistes présents, à savoir: le maire de Menzel Abderrahmane; les représentants EcoPact; et chambre de commerce.
Ainsi pour développer l’économie circulaire, les panélistes estiment nécessaire un cadre réglementaire et institutionnel à adapter. Il en va de même pour l’économie verte, avec l’urgence d’une stratégie nationale pour lutter contre la pollution. Ce qui nécessite, entre autres, la création d’une plateforme pour promouvoir l’emploi vert et l’entrepreneuriat vert à Bizerte.
L’économie bleue, verte, quels sont les enjeux?
Quant au volet de l’économie bleue, il a été abordé comme un volet principal. Pour les panéliste présents, deux orientations sont à promouvoir. A savoir: limiter les pratiques de pêche illicites et non durables et augmenter la résilience aux changements climatiques. Et par dessus tout, protéger les écosystèmes marins et côtiers.
En effet, notons qu’à l’heure actuelle le nombre des pêcheurs s’élève à 2000. Ils se retrouvent actuellement en difficulté. Car ils ne peuvent pas pêcher paisiblement en raison de la pollution dans le port. En l’occurrence, ici, un mécanisme d’appui et d’incitation est à améliorer pour une pêche plus durable.
En somme, l’intérêt est d’œuvrer à une stratégie nationale avec zéro déchet. Ce qui sous-entend la valorisation de la dépollution. Car la question déterminante est de savoir comment relancer les activités économiques. Et ce, afin que le port de Bizerte, ou encore la lagune de Bizerte soient plus rentables économiquement.
Ainsi, Dhekra Gharbi Mezlini, Chargée de l’UGPO (l’Unité de gestion par objectif) du programme intégré pour la dépollution du lac de Bizerte, rencontrée en marge du colloque, souligne que le financement du projet de lutter contre la pollution de la lagune de Bizerte est prêt depuis 2018. D’ailleurs, précise-t-elle, il s’élève à 80 millions d’euros (270 millions de dinars). Tout le reste est en attente vis-à-vis de la signature du marché des travaux.
De son côté, Faouzi Ben Aissa, Président de la CCINE (Chambre de commerce et de l’industrie du Nord-est) de Bizerte, a tiré la sonnette d’alarme sur l’intérêt de la dépollution de la lagune de Bizerte. Tout cela, pour dire que la lagune de Bizerte est une richesse nationale bien avant d’être une richesse régionale. Ce qui amène certains industriels à réfléchir à une dépollution. Tout en ajoutant : « En tant que chambre de commerce, on a tous une vision de comment serait la zone riveraine de la lagune de Bizerte, maisons lacustres, de façon très durable. »
Au final, il s’agit de trouver des solutions comme recycler les déchets, limiter la pollution. Tels sont les enjeux du moment, qui nécessitent une mise en application effective. Car la protection de l’environnement est une donnée essentielle pour les générations futures.