Hichem Elloumi, vice-président de l’Utica, était aujourd’hui l’invité de Shems FM. Il indique que « plus d’une dizaine de mesures prévues dans le projet de la loi de finances 2023 durciront la pression fiscale ». Notons que la Loi de finances 2022 a prévu une pression fiscale à 25,4 %, le taux le plus élevé sur les quatre dernières années.
« A l’exception de la mesure relative à la prise en charge jusqu’à 50 % par la Cotunace de la garantie à l’export, aucune mesure n’est prévue dans le nouveau projet de la LF 2023 pour la relance de la croissance. Notamment en ce qui concerne l’investissement et l’exportation, deux principaux moteurs de la croissance économique ». C’est encore ce que souligne Hichem Elloumi.
Le vice-président de l’Utica déplore, par la même occasion, la décision sur la restriction sur les importations de certains produits. Cette décision s’ajoute aux problèmes d’approvisionnement en matières premières. Et ce, en raison de la conjoncture mondiale.
En effet, Hichem Elloumi estime que cette décision est une catastrophe. « Les hommes d’affaires sont en colère. Il y a un manque de réactivité de la part du gouvernement. Aujourd’hui, les industries agroalimentaires sont menacées », ajoute-t-il.
Le vice-président de l’Utica s’interroge aussi sur l’impact d’une éventuelle levée de la subvention. « La levée de la subvention des produits énergétiques aura des conséquences négatives sur les industriels », estime Hichem Elloumi.
Au final, il considère que la solution pour baisser le déficit commercial passe par l’impulsion de l’exportation. Elle subit l’impact de la TVA à l’export sur les sociétés de commerce international qui sont des TPE. « Aujourd’hui, le remboursement de la TVA pourrait aller jusqu’à trois mois! Il y a une hésitation dans la prise de décision. Alors, actuellement, le plus grand problème est la crise du déficit de la finance publique. Car, la priorité est donnée au financement du budget au détriment des différents secteurs », conclut Hichem Elloumi.