Clôturé mercredi, le projet Mobi-TRE, la migration en tant que ressource : mobilisation de la diaspora tunisienne et stabilisation des communautés défavorisées en Tunisie a soutenu la création et le maintien de près de 248 emplois dans les régions de Médenine, du Kef, de Jendouba et de Tataouine.
Lors de la cérémonie de clôture organisée à Tunis, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait savoir que ce programme a aussi pu accompagner des porteurs de projets à travers un coaching one-to-one et des cycles de formation en webmarketing pour un total de 58 projets entrepreneuriaux appuyés incluant 40% de femmes entrepreneures.
Selon les responsables du projet dont les fonds mobilisés se sont élevés à environ 3 millions de dinars, 4 forums sur l’investissement et l’engagement de la diaspora ont été organisés à Médenine, au Kef, à Jendouba et à Tataouine, outre des webinaires de mobilisation de la diaspora en faveur de l’investissement en Tunisie et des formations mixtes pour les entrepreneurs et les investisseurs.
Lancé depuis quatre ans, le projet Mobi-TRE a aussi permis d’organiser des sessions de formation en levée de fonds et d’élaborer un guide de l’investissement pour les Tunisiens résidents à l’étranger.
L’apport d’investissement des Tunisiens résidents en Italie s’est élevé, en 2021, à environ 1,7 MD, soit l’équivalent de 558 000 euros, a indiqué Azzouz Samri, chef de mission de l’OIM en Tunisie, qui a révélé que 22% de ces investissements ont été entrepris dans le domaine agricole contre 18% dans celui de l’artisanat.
La deuxième phase du projet
Une deuxième phase de ce projet est prévue pour la prochaine période, a indiqué l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Fabrizio Saggio, soulignant qu’une attention particulière sera accordée aux catégories les plus défavorisées en Tunisie. «Nous nous réjouissons de voir la diaspora tunisienne en Italie devenir un acteur clé du développement socioéconomique et un promoteur du savoir-faire tunisiens», a-t-il noté.
Pour Nasreddine Nsibi, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, le projet a été pensé d’une manière différente «et c’est là la spécificité de ce projet qui a œuvré notamment à éclairer les jeunes sur certaines questions de la migration», a-t-il reconnu. Il s’agit, selon Nsibi, d’un projet qu’il va falloir reproduire et refaire. «Aujourd’hui on fait face à des défis communs, dont des défis climatiques, énergétiques et de mobilité, d’où l’importance de ce genre de projets qui permettent de consolider les efforts des compétences des deux pays», a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : «Nous avons signé un accord de partenariat avec les autorités italiennes pour la formation de jeunes Tunisiens dans les domaines les plus demandés sur les marchés du travail italien et tunisien. Le projet Mobi-TRE est une initiative pilote de l’OIM en matière d’engagement de la diaspora pour le développement en Tunisie. Il est financé par l’Agence italienne pour la coopération et le développement (AICS).
Avec TAP