Désormais, c’est clair. L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) se désengage du gouvernement. C’est ce qu’annonce le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, aujourd’hui 30 novembre.
Noureddine Taboubi s’exprimait dans le cadre d’un rassemblement des ouvriers relevant de la Fédération générale du transport. «Imposer des choix économiques colonialistes». Telle est l’accusation de Taboubi au gouvernement. Pour lui, la centrale syndicale saura affronter ses choix.
Le syndicaliste affirme, dans le même sillage, que l’UGTT mène une guerre sociale et qu’elle ne renoncera pas à miser sur les choix sociaux. L’organisation syndicale tiendra un autre rassemblement pour dénoncer la cherté de la vie et défendre la souveraineté, notamment après la levée de la subvention et les augmentations successives des prix et notamment des carburants. L’UGTT a appelé au dialogue social pour que le gouvernement essaie de ne pas les appliquer. Il annonce que l’UGTT prévoit de recourir à l’Union syndicale internationale et à l’Organisation internationale du travail, étant donné que le gouvernement n’a pas respecté des accords ratifiés.
L’intervenant appelle, également, le gouvernement à revoir à la baisse les impôts sur les salaires. Et d’avancer que le gouvernement applique à la lettre le programme de ses engagements pour le FMI. Taboubi appelle le gouvernement à dévoiler le programme en question.