1500 boulangeries membres de la Conect ne feront pas grève demain, annonce le communiqué de la Confédération des entreprises citoyennes.
Entre ceux qui font grève et ceux qui ne la font pas, les avis sont mitigés. Les membres de l’UTICA persistent et signent quant à eux pour le maintien de la grève de demain. De ce fait, Mohamed Bouanen, président de la Chambre syndicale nationale des boulangers, confirme que les propriétaires des boulangeries arrêtent à partir de demain leurs activités; et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Ainsi, le pain, un produit de première nécessité pour tous les Tunisiens, se retrouve être pris comme un moyen de surenchère.
D’ailleurs, on se demande si le dialogue, qui se poursuit en ce moment entre le Ministère de l’Industrie et du Commerce et toutes les parties concernées, va durer? Car la question est désormais d’ordre structurel. Pour la simple raison que le problème n’a toujours pas été résolu depuis des mois. Le tout sur fond des cotisations des propriétaires de boulangeries acquises par l’Etat depuis 14 mois et s’élèvent à 250 millions de dinars. Les boulangers appellent donc l’Etat à rembourser ces arriérés dus au coût de production du pain; alors que les boulangeries ont payé leurs salariés.
A cet égard, notons que 3 500 boulangeries opèrent dans les différentes régions du pays. Mais une chose est sûre, les boulangers se trouvent actuellement devant une situation désastreuse. En effet, environ mille boulangeries sont menacées de fermeture aujourd’hui. Tandis que de nombreux propriétaires de boulangeries encourraient des peines de prison à cause de chèques impayés.
L’intérêt est de taille. Il va falloir procéder à une refonte du système probablement. Bref, le boulanger se lève très tôt le matin, pour confectionner du pain, il a besoin d’eau, de levure, de sel et surtout de farine! Mais aussi qu’on lui rembourse son dû!