Les contrats à terme sur le Brent pour livraison en février chutent de 2,35 $, ou 2,8 %, à 80,33 $ le baril de pétrole. Les prix atteignant leur plus bas niveau depuis le 10 janvier. Quant au brut West Texas Intermediate, il chute à 74,92 $.
Eli Tesfaye, stratège principal du marché chez RJO Futures, déclare à cet égard : « Sur ce marché, le sentiment des gens est relativement négatif. Dans l’état actuel des choses, nous pourrions voir le WTI à 60 $ le baril de pétrole. Je pense que 80 $ seront le nouveau sommet et je serais très surpris de voir un prix plus élevé que cela. »
D’ailleurs, l’activité du secteur des services en Chine a récemment atteint son plus bas niveau en six mois. Tandis que l’économie européenne ralentit également en raison des coûts élevés de l’énergie et de la hausse des taux d’intérêt.
En outre, les contrats à terme sur le pétrole brut ont enregistré lundi leur plus forte baisse sur une journée en deux semaines. Et ce, après que les données des services américains montrent une économie américaine forte. Lesquelles ont alimenté les attentes selon lesquelles les taux d’intérêt seraient plus élevés que les prévisions récentes.
De plus, l’indice du dollar américain s’est échangé à la baisse mardi après avoir affiché son plus gros gain en deux semaines lundi. Bien qu’il ait toujours été soutenu par les paris sur des taux d’intérêt plus élevés.
Un dollar plus fort rend le pétrole libellé en dollars plus cher pour les acheteurs détenant d’autres devises, ce qui réduit la demande.
En Chine, de plus en plus de villes assouplissent les restrictions liées aux coronavirus. Ce qui suscite des attentes d’une demande plus élevée de la part du plus grand importateur de pétrole au monde; mais pas assez pour que les contrats à terme se redressent.
Enfin, la Russie annonçait qu’elle ne vendrait pas de pétrole à quiconque a signé le plafonnement des prix. Sachant que la production russe de condensats de pétrole et de gaz a augmenté de 2,2 % par rapport à l’année précédente. Et ce, pour atteindre 488 millions de tonnes sur la période janvier-novembre. C’est ce que confirme le vice-Premier ministre Alexander Novak, qui s’attend à une légère baisse de la production après les dernières sanctions.