Le 16 décembre, le conseil d’administration du Fonds monétaire international examinera la demande de l’Égypte d’obtenir une facilité étendue de 3 milliards de dollars. C’est ce que révèle le site Web officiel du fonds. Et ce, dans l’attente locale de l’approbation et l’obtention de la première tranche de fonds Financement, pour résoudre la crise du déficit de financement des devises. Les économistes pensent que le FMI acceptera de financer l’Egypte d’une manière qui calmera la crise des réserves de change, mais ne conduira pas à sa solution.
L’approbation par le Fonds monétaire international d’un prêt à l’Égypte lui permet d’obtenir 5 milliards de dollars par l’intermédiaire d’un certain nombre d’autres institutions internationales et régionales de financement et de développement. Cela lui donne également la possibilité d’obtenir un financement supplémentaire d’un milliard de dollars par le biais du nouveau Fonds de résilience et de durabilité au FMI. Le 27 octobre, le comité d’experts avait préalablement accepté de prêter à l’Egypte.
L’économiste égyptien Medhat Nafeh a déclaré que l’inclusion du conseil d’administration du Fonds monétaire international dans la discussion de la demande soumise par l’Égypte pour une facilité prolongée durant le mois en cours était attendue. Et ce, après l’accord initial avec une délégation d’experts sur le programme égyptien de réforme économique et financière. Rappelons ici qu’aucun désaccord n’est apparu au cours des derniers jours concernant les exigences du fonds à prêter à l’Égypte.
Le Caire estime donc que la confirmation par le Fonds à sa demande d’obtenir des facilités accrue témoigne que le programme de réforme économique et financière avec toutes ses constituants profite d’un soutien solide de la part de toutes les institutions internationales. Et ce, d’une manière qui contribue à fournir les conditions concessionnelles appropriées et requises de financement. Afin de permettre à l’Égypte de faire face à ses besoins sans avoir besoin d’emprunter sur les marchés obligataires internationaux.
L’accord ne réglera pas la crise des devises pour autant
Les analystes s’attendaient à ce que l’Égypte reçoive la première tranche du prêt du Fonds monétaire international au cours de ce mois. Ainsi, la Banque centrale d’Égypte a reporté l’annulation du système de crédits documentaires après décembre, après avoir obtenu le financement du fonds, qui affecte toujours négativement les approvisionnements.
L’indice mondial des directeurs d’achat Standard & Poor’s est tombé à 45,4 points et l’inflation des prix d’achat a augmenté à son rythme le plus rapide en plus de quatre ans, ont rapporté les médias locaux.
Cependant, les économistes ont écarté la possibilité que l’accord du Fonds monétaire international mette fin à la crise de la livre égyptienne par rapport au dollar. Ajoutant qu’il pourrait calmer la crise, mais qu’il ne la résoudrait pas complètement. Et ce, compte tenu des besoins locaux en devises qui dépassent ce que le fonds fournira.
La vague d’inflation mondiale et la guerre russo-ukrainienne ont entraîné la sortie d’investissements étrangers indirects d’une valeur de 25 milliards de dollars au cours des cinq premiers mois de cette année. Les revenus du tourisme ont également diminué. Ce qui incitait la Banque centrale d’Égypte à prendre des mesures pour rationaliser les importations.