Faire face aux enjeux climatiques. C’est en partie le principal sujet évoqué par Bertrand Ficini, directeur adjoint de l’Agence française de développement. Et ce, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, en marge de la célébration des 30 ans de l’AFD.
Bertrand Ficini met l’accent sur l’importance d’anticiper pour faire face aux changements climatiques.
Il précise, à cet effet, que l’AFD, il y a 30 ans, était dans une logique de développement des entreprises pour qu’elles soient plus dynamiques. Tout en soulignant: « Aujourd’hui, les enjeux sont plutôt climatiques. En effet, on ne peut plus travailler comme on le faisait il y a 30 ans ».
Ainsi, il estime la nécessité de tenir compte du climat. De ce fait, les enjeux d’atténuation résident à lutter contre le réchauffement climatique. Il cite l’exemple de la Tunisie où le développement des énergies renouvelables est nécessaire. Tout en ajoutant: » Car si on veut atténuer le réchauffement climatique, il est d’autant plus nécessaire d’utiliser ce potentiel des énergies renouvelables. Ce qui amène à plus d’efforts d’adaptation. Et ce, à travers un programme de sensibilisation et d’éducation ».
Et de poursuivre: « Essayons ensemble d’atténuer ce changement climatique pendant qu’il est encore temps pour que les conséquences ne soient pas graves ».
Autrement dit, il faut anticiper, car sinon le coût sera énorme.
Evoquant le projet en cours, Bertrand Ficini revient sur un projet entre l’AFD et la Sonede, dont le coût de financement s’élève à 260 millions d’euros. Et ce, pour augmenter les captages d’eau pour certaines régions qui en sont excédentaires afin de les transférer à celles ayant moins d’eau.
En d’autres termes, les enjeux sont de taille. Car il est nécessaire de moins gaspiller l’eau. Par exemple, le secteur de l’agriculture peut y jouer un rôle important en misant sur l’agriculture intelligente.
En somme, la lutte contre le réchauffement climatique, ou contre le stress hydrique, ne se limite ni à la Tunisie ni à la France, il faut une vision d’ensemble. Car chaque goutte d’eau doit être considérée comme une denrée précieuse.