Le président de la République Kaïs Saïed n’a pas de vision pour l’avenir de la Tunisie. C’est ce qu’a déclaré l’activiste Hatem Mliki.
Intervenant sur les ondes radiophoniques de Shems FM, il affirme que Kaïs Saïed n’a aucune vision pour tous les secteurs (santé, éducation, infrastructure et autres). Pour l’activiste politique, le président de la République n’aborde pas les sujets qui touchent les citoyens de près. «Toutes ses idées se basent sur les complots et le déni», continue-t-il.
L’intervenant affirme qu’il n’est pas possible d’évoquer, à chaque fois, «les traîtres et les comploteurs » au lieu de résoudre les problèmes du pays. Il soutient que le président de la République doit anticiper les crises et avoir une vision, à l’instar de Habib Bourguiba.
«Depuis 16 mois, je ne me rappelle pas avoir entendu le président de la République exposer un programme ou une vision», lance-t-il. L’intervenant affirme, dans le même sillage, que celui qui a une vision claire et cohérente l’expose dans les médias. Cependant, le président de la République boycotte les médias.
Évoquant l’exemple de la réconciliation pénale, l’intervenant affirme: «Si l’existence de 13,500 millions de dinars, dont le président de la République a parlé, est prouvée et qu’ils n’étaient pas utilisés lors des crises, cela relève du crime».
Ainsi, il explique l’ampleur de la crise. «Un député au Parlement européen affirme que l’Union européenne a payé trois fois les cargaisons de céréales pour que les Tunisiens ne crèvent pas, l’Unicef a mobilisé 60 millions de dollars pour les faibles catégories sociales et tous les pays nous ont aidés. Si nous avons 13,500 millions de dinars, pourquoi on ne les a pas restitués juste après le 25 juillet au lieu de vivre cette misère ?», étaie-t-il. Par ailleurs, si ce montant n’existe pas réellement, «à quoi bon vendre l’illusion ?».
L’intervenant explique que l’Etat n’arrive pas à boucler le budget, ce qui entraîne le non-paiement des fournisseurs (à titre d’exemple, boulangeries, entrepreneurs). Cela entraîne, également, la non-réalisation de quelques projets d’infrastructure. Il affirme que cette situation impliquera, entre autres, la suspension de l’investissement public.
Mliki explique que la Tunisie n’a qu’un seul choix, celui d’offrir une stabilité pour mener une réforme qui se base sur un axe : la relance et le financement de l’investissement étranger pour la Tunisie. Il affirme que cet argent doit être mobilisé dans un des projets rentables capables de générer des richesses. « Avec les moyens disponibles actuellement ».