Le président de l’Institut arabe des chefs d’entreprises ( IACE) Taieb Bayahi appelle, lors de son discours inaugural à l’occasion de l’ouverture des Journée des entreprises à Sousse à prendre garde à ce que l’Etat, dans le cadre du protectionnisme « ne mette en péril notre fragile tissu économique constitué en bonne partie d’entreprises familiales performantes et compétitives, patiemment développées durant plusieurs générations.
Pour Taieb Bayahi, la prise de cette décision sous couvert de protection du citoyen et de son pouvoir d’achat, par ailleurs tout à fait légitime « et du repli sur soi et dont les conséquences directes de contre-mesures réciproques en représailles pourraient nous être bien plus insupportables que les prétendus bénéfices que nous pourrions en tirer ». Pour lui, le protectionnisme ne peut que renforcer le marché parallèle « et la corruption véritable poison pour notre économie et notre société ».
Dans le même sillage, il affirme que ces entreprises à succès «n’en sont arrivées là qu’au prix d’effort, de travail et de dur labeur, d’épargne, d’investissement et de risque ». Cependant, ne cessent pourtant d’être vilipendées alors qu’elles seules sont créatrices de richesses et d’emplois. Il cite également une autre menace contre la sécurité et la souveraineté à savoir «notre absence de réaction face à l’émigration des meilleurs de nos médecins, nos ingénieurs, nos informaticiens, nos professeurs, nos entrepreneurs et plus généralement tous nos talents. Ceux que l’Etat a patiemment et chèrement formé ». Pour lui, un pays ne saurait assurer sa sécurité et sa souveraineté sans y prendre garde et à devoir retenir la vraie richesse qui vaille, son élite et ses compétences.
L’intervenant affirme l’existence d’autres domaines qui touchent à la souveraineté de la Tunisie. Il s’agit des ressources énergétiques, ressources hydriques et sécurité cybernétique.
Dans ce sillage, il affirme que « l’Etat se doit d’exercer sa Souveraineté intérieure et faire appliquer ses décisions de politique économique et sociale s’il veut se défaire de notre trop grande dépendance à l’énergie importée et se donner de nouvelles marges budgétaires dont le pays a cruellement besoin ».
« Comment faire face à notre dépendance énergétique si nous ne faisons pas appliquer des mesures pourtant de pure bon sens en matière de développement d’autres énergies renouvelables telles que l’énergie solaire ou éolienne. », s’interroge-t-il. En matière de stresse hydrique, il fait constater que « la mise en pratique de décisions d’investissement par exemple dans des stations de déstalinisation se font cruellement attendre ».
Sans vouloir rejeter la faute à l’Etat, l’intervenant affirme que « «Nous assurons, en tant que chefs d’entreprises vouloir également en prendre part dans une relation franche, honnête et apaisée dans l’intérêt exclusif de notre pays. Ceci est notre engagement, envers nos concitoyens, nos enfants et les générations à qui nous en sommes redevables »