« Un Etat accablé de dettes ne peut être souverain, car les bailleurs de fonds mettent toujours des conditions pour accorder des crédits », a indiqué l’ex-ministre de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire, Hédi Larbi. Lors de sa participation à un panel sur « la souveraineté économique : priorités et exigences », tenu dans le cadre de la 36e édition des Journées de l’entreprise, Larbi a considéré que les bailleurs de fonds aident à instaurer la souveraineté, en cas de réalisation de réformes efficientes.
« Si les financements obtenus sont soumis à des recommandations sur plusieurs années, la faute ne revient pas aux bailleurs de fonds, mais à l’Etat qui a des problèmes financiers et structurels », a-t-il ajouté. De son côté, le vice-président du Conseil économique national relevant de la présidence de la Corée du Sud, Keun Lee, s’est déclaré étonné de voir la Tunisie importer des produits alimentaires alors qu’elle peut compter sur son agriculture pour développer les cultures et en faire un moteur de développement.
Il est possible de s’inspirer de l’expérience chinoise
« La Tunisie peut s’inspirer de l’expérience chinoise dans ce domaine, la Chine n’avait, dans les années ’70, qu’une autosuffisance de 30% pour le riz, mais a pu multiplier sa production grâce à une augmentation des prix de la production locale, supérieure aux produits importés, ce qui a permis de pérenniser sa production agricole et de booster sa production et sa productivité ».
Pour sa part, l’ancien premier ministre italien, Matteo Renzi, a mis l’accent sur le rôle de la stabilité financière dans la réalisation de la souveraineté nationale ainsi que sur l’importance pour la Tunisie de renforcer ses relations économiques avec l’Afrique, l’Europe et les pays du Golfe. Les Journées de l’entreprise, organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), dans leur 36e édition, se tiennent du 8 au 10 décembre 2022, à Sousse, sur le thème « L’Entreprise & la sécurité : liberté et souveraineté ».
Avec TAP