L’organisation Al-Bawsala a décidé de « ne pas suivre les travaux de la prochaine Assemblée des représentants du peuple (ARP). Et ce, après la tenue des législatives du 17 décembre. Ainsi que de boycotter toutes ses composantes, blocs parlementaires et commissions ». C’est ce qu’indique le chargé de communication de l’organisation, Haythem Benzid.
Lors d’une conférence de presse organisée, mardi, par Al-Bawsala à son siège, M. Benzid explique que le boycott des travaux du prochain parlement ne signifie aucunement de se retirer de la vie politique. « L’organisation va poursuivre son rôle de contrôle; mais elle refuse d’être un faux témoin d’un processus individuel et d’un parlement de façade ».
De ce fait, « l’organisation va continuer de suivre les affaires politiques. En apportant ses critiques et en remplissant son rôle en tant qu’un des piliers de la société civile », poursuit-il.
En outre, M. Bouzid souligne que l’organisation continuera aussi de surveiller les législations qui seront promulguées par le président de la République. Tout en précisant que la décision du boycott intervient après une « évaluation objective basée sur un certain nombre de données, tel que le décret-loi n°54« .
En effet, « ce dernier va à l’encontre de la liberté d’expression, de presse et d’impression », estime-t-il. Rappelant alors que ledit décret a été adopté pour traduire en justice des journalistes.
En vertu de cette loi, ajoute-t-il, des civils ont comparu devant le tribunal militaire, des magistrats ont fait l’objet de limogeages arbitraires, des décisions du Tribunal administratif ont été ignorées. De même que des institutions élues furent fermées, notamment l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLUCC).
Dans une note distribuée pendant la conférence de presse, Al-Bawsala indique enfin que la promulgation de la loi régissant les élections des membres du parlement reflète « les véritables intentions du président de la République ». « Cette loi a engendré une assemblée où le principe de parité a été complètement ignoré », regrette-t-il.
Avec TAP