D’après les statistiques des recettes publiques en Afrique publiées par l’OCDE, la Tunisie était en tête du peloton composé de 31 pays africains avec un ratio moyen impôts/PIB de 32,5 % en 2020.
Le ratio impôts/PIB en Tunisie a augmenté de 0,3 point de pourcentage entre 2019 et 2020, passant de 32,2 % en 2019 à 32,5 % en 2020. La moyenne des 31 pays africains figurant dans la publication 2022 s’élevait à 16 % en 2020.
Depuis 2010, le ratio impôts/PIB en Tunisie a augmenté de 6,6 points de pourcentage de 25,9 % à 32, 5%. Le ratio le plus bas était de 23 % en 2004.
Selon le même document, la structure fiscale est mesurée par la part des principales catégories d’impôts dans le total des recettes fiscales.
Notons que la principale source des recettes fiscales en Tunisie en 2020 provenait des cotisations de sécurité sociale (31 %). La deuxième plus importante source des recettes fiscales en 2020 provenait des impôts sur le revenu des personnes physiques (23 %).
En 2020, les recettes non fiscales de la Tunisie représentaient 3 % du PIB. Elles étaient inférieures à la moyenne des 31 pays africains (6,8 % du PIB).
Les loyers et les redevances représentaient la plus grande part des recettes non fiscales en Tunisie en 2020. Ils s’élevaient à 0,6 % du PIB et 27,2 % des recettes non fiscales.
Le taux de pression fiscale en Tunisie dépasse le ratio dans les 31 pays d’Afrique étudiés dans la publication qui est de l’ordre de 16 %. Et ce, sans avoir, en contrepartie, des services publics pareils à ceux offerts dans ces pays.
A la lumière des observations des experts quant au projet de la loi de finances pour 2023, ce taux va continuer sa montée. Et ce, en prévision des mesures qui renforcement la pression fiscale.
Notons que plusieurs experts estiment qu’il fallait prévoir des mesures d’optimisation fiscale qui renforceraient l’inclusion financière comme par exemple l’octroi d’avantages fiscaux.