Placer le physicien théoricien Albert Einstein dans une époque autre que la sienne dans une perspective dramaturgique afin de susciter les interrogations sur plusieurs problématiques. Tel est l’axe de la pièce de théâtre de langue arabe de Kamel Ayadi « Le Cauchemar Einstein » qui sera représentée le 16 décembre, au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la Culture, à Tunis.
Cette pièce de théâtre utilise semble-t-il deux techniques littéraires. A savoir tout d’abord la revisitation d’un personnage dont la présence est attestée historiquement pour en faire un prétexte qui aborde un sujet d’actualité. Et d’autre part un aller-retour entre les registres et les époques. Contrairement aux règles du théâtre classique qui se base sur la trame linéaire de la scène d’exposition, du nœud et du dénouement.
La vie d’Albert Einstein a inspiré de nombreux réalisateurs. Sa théorie sur la relativité demeure d’actualité malgré les critiques qu’elle a subies à plusieurs reprises. Nous nous attendons à une pièce de théâtre qui concilie l’art et la science. A première vue, l’art et la science sont contradictoires. Cette pièce de théâtre viendrait contredire cette idée reçue qui fait de la science le synonyme de l’exactitude et de la rigueur et de l’art le synonyme de l’exubérance et de la folie.
Associer l’art aux sciences, ainsi, n’est pas un caprice ou une démarche infondée pour un metteur en scène ou pour un réalisateur. C’est tout un projet artistique dont la cohérence et l’harmonie sont capables de créer une œuvre artistique qui interpellerait les amateurs du théâtre et/ou les cinéphiles.