Une étude élaborée par le centre Cawtar en coopération avec le programme alimentaire mondial ayant pour thème « les problèmes de la violence au cours du transport des ouvrières agricoles » englobant plus de 500 femmes travaillant dans le secteur de l’agriculture, a dévoilé que 74% des ouvrières agricoles prennent en charge tous les frais quotidiens de la famille.
La coordinatrice de cette étude Amina Ben Fadhel a indiqué jeudi au cours d’une table ronde intitulée » la violence économique à l’égard des femmes: état des lieux et solutions » que 26% de cet échantillon de femmes contribuent aux frais quotidiens de la famille, signalant que cette forme de violence n’est pas exercée uniquement par le conjoint ou le fils mais aussi par l’intermédiaire au travail. Elle a ajouté que cet intermédiaire transporte les ouvrières agricoles vers leur lieux de travail et les oblige en contre partie à lui verser une somme d’argent, soustraite de leur salaire quotidien qui ne dépasse pas 14 d.
Ben Fadhel a précisé que cette étude a permis de dévoiler que ces ouvrières subissent des violences verbales et physiques et sont souvent victimes d’exploitation et de harcèlement de la part de l’intermédiaire.
De son côté, la spécialiste dans les domaines de la femme et du genre Latifa Ziadi a recommandé la nécessité de mieux encadrer les relations professionnelles ouvrières- agriculteurs- intermédiaires à travers l’amendement des législations et la mise en œuvre d’une stratégie pour garantir la sécurité et la santé des femmes travaillant dans le secteur de l’agriculture.
Par ailleurs, la directrice exécutive du centre Cawtar Soukeina Bouraoui a précisé que la lutte contre la violence économique à l’égard des femmes ne peut se réaliser qu’à travers des mécanismes appropriés permettant la lutte contre ce phénomène, signalant que le gouvernement, la société civile et les entreprises économiques doivent assumer leur responsabilité pour venir à bout de la violence contre les femmes.
Avec TAP