Quelques 60 entreprises sont actives dans le secteur des plantes aromatiques et médicinales. A indiqué le directeur du développement technologique au Centre Technique de la Chimie (CTC), Mohsen Bguili.
Intervenant au cours d’un séminaire organisé, jeudi à Tunis sur « les plantes aromatiques et médicinales : Opportunités et perspectives du développement industriel », Bguili a souligné l’importance de la valorisation des plantes aromatiques et médicinales en Tunisie afin de favoriser l’extraction des produits innovants à forte valeur ajoutée et de très haute qualité, contribuant au positionnement du pays à l’échelle internationale dans ce domaine.
Le responsable a estimé que l’investissement dans ce secteur promoteur est possible à travers la création d’entreprises et la contribution à la création de postes d’emplois.
Il a, dans ce cadre, appelé à restructurer le secteur et à identifier les financements nécessaires pour soutenir les jeunes entrepreneurs, les startuppers et les chercheurs dans la réalisation de programmes d’innovation et de recherche scientifique pour favoriser la création de nouveaux projets.
Un secteur marginalisé
De son côté, le directeur du partenariat et de la promotion de la qualité, à l’agence de promotion des investissements agricoles (APIA), Abdelmoumen Toukebri a estimé que le secteur des plantes aromatiques et médicinales est encore marginalisé et non restructuré, soulignant la nécessité d’apporter l’appui nécessaire aux jeunes investisseurs pour s’installer à leurs propres comptes.
Il s’agit, notamment, de fournir l’appui financier nécessaire et de garantir la formation des professionnels et de restructurer toutes les entreprises publiques intervenant dans le domaine.
A la conquête d’autres marchés
Le responsable a, dans ce cadre, rappelé qu’une étude de l’APIA sur le secteur a fait ressortir que les plantes médicinales tunisiennes permettent de conquérir les marchés extérieurs à des prix très élevés, par rapport aux autres produits, à condition de respecter les exigences de la qualité sanitaire et environnementale et de préservation des ressources naturelles.
Toukebri a appelé à développer les législations et la révision de certains points liés aux méthodes d’exploitation forestière et à l’encadrement des jeunes entrepreneurs par les structures de l’Etat.
Il a également préconisé de développer les exigences de qualité, de conditionnement de valorisation des produits et d’accompagner les producteurs dans la commercialisation de leurs produits sur les marchés local et international. La directrice générale du CTC, Houda Bouzidi a, pour sa part, souligné la nécessité de valoriser le secteur des produits médicinaux et aromatiques et de lui permettre d’assumer la vocation scientifique et industrielle qu’il mérite.
Réussite à l’échelle nationale
De son côté, le directeur général des industries manufacturières au ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fathi Slaoui a rappelé de la réussite de la plupart des projets réalisés dans le secteur des plantes aromatiques et médicinales et l’émergence de plusieurs startups qui ont fait leurs preuves au niveau national. Grâce à ces projets, le contenu technologique des extractions végétales a enregistré des progrès, a-t-il appuyé.
Il a ajouté qu’une feuille de route élaborée par les experts de la CTC en collaboration avec les structures de recherches tunisiennes, a été mise à la disposition des jeunes afin de leur permettre de prendre connaissance des projets dans lesquels ils peuvent investir.
Salaoui a fait savoir que le ministère de l’Industrie a financé, dans le cadre du programme national de la recherche et de l’innovation (PNRI), 50 projets participatifs, dont quatre mégaprojets. L’Etat a apporté une contribution de 200 mille dinars pour chaque projet, a-t-il encore dit.
Avec TAP