Dans une déclaration accordée à l’économiste maghrébin, le maître-assistant en sociologie Foued Ghorbali estime que le faible taux de participation aux élections législatives anticipées du 17 décembre reflète le désamour entre les Tunisiens notamment les jeunes et la classe politique.
Foued Ghorbali indique, également, que le prochain parlement reflètera uniquement les soucis des citoyens à l’échelle locale étant donné que le scrutin était uninominal. Ainsi, les élus auront à défendre des soucis et des doléances locaux plutôt que des enjeux à l’échelle nationale. Pour lui, la question qui devrait être posée est relative à la capacité du prochain parlement à tracer des politiques publiques cohérentes à l’échelle nationale à un moment où les députés sont appelés à défendre des revendications locales.
Dans le même sillage, l’intervenant indique que vu les prérogatives limitées du prochain parlement, il assurera uniquement le rôle d’intermédiaire entre le peuple et la présidence de la République / pouvoir exécutif. « En 2014 et 2019, nous avons vécu sous la domination du parlement, en 2022, nous vivons sous la domination de la présidence de la République », lance-t-il.
« Le prochain parlement, ne répondra pas au attentes des Tunisiens », dit-il fermement. Foued Ghorbali indique, également, que le prochain parlement n’accordera aucun intérêt à la jeunesse tunisienne. « Je ne suis pas optimiste quant à l’avenir de la jeunesse tunisienne dans les années à venir », regrette-t-il.