La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a déclaré ce week-end que les responsables chinois avaient convenu de former une « table ronde » mondiale sur la dette souveraine. Et ce, pour réunir diverses parties prenantes, notamment les créanciers du secteur privé.
S’exprimant lors d’un événement organisé par le Fonds monétaire international, Mme Georgieva se dit « beaucoup plus optimiste » quant aux perspectives de résolution des principaux problèmes d’endettement auxquels sont confrontés les pays à revenu faible et intermédiaire. Et ce, après une réunion de haut niveau avec les autorités chinoises la semaine dernière.
En effet, selon un communiqué du FMI, sa directrice a eu un « échange productif » avec le ministre chinois des Finances. Lequel portait sur la nécessité d’accélérer l’allègement de la dette de pays comme la Zambie et le Sri Lanka. Ajoutant qu’elle voyait « un engagement plus systématique sur les problèmes de dette » sur lesquels la Chine peut jouer un rôle actif.
Jeudi, Mme Georgieva affirmait déjà qu’elle s’était « engagée de manière très constructive » sur la question de la dette; et ce, lors des pourparlers avec les dirigeants chinois. Après avoir appelé à plusieurs reprises à des réformes plus rapides du traitement de la dette dans le cadre commun du G20. De même qu’à l’élargir pour inclure les pays à revenu intermédiaire.
Par ailleurs, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, et d’autres responsables occidentaux, sont de plus en plus frustrés par ce qu’ils considèrent comme la procrastination de la Chine dans l’acheminement de l’aide dans le cadre du G20. La Chine est actuellement le plus grand pays créancier souverain du monde.
Ainsi, la Chine fait valoir que les créanciers privés et les banques multilatérales de développement devraient être tenus d’accepter une « réduction de la dette » pour rendre le processus équitable.
Une table ronde mondiale de haut niveau
En outre, les discussions en Chine font quelques progrès, souligne Mme Georgieva.
« Nous avons convenu qu’il devrait y avoir une table ronde mondiale de haut niveau sur la dette souveraine. Elle se composera des principaux créanciers, de certains emprunteurs, du secteur privé, co-convoqués par les présidents de la Banque mondiale, du FMI et du G20 », précise-t-elle.
« Nous avons besoin de cette plateforme […] Nous ne pouvons pas avoir de solutions au risque systémique où toutes les parties sont dans des pièces différentes et ne se parlent pas. Cela n’arrivera jamais. » Ainsi poursuit-elle.
Enfin, elle estime que cette table ronde fournira un cadre pour aider à améliorer les procédures de gestion de la dette et à éviter une crise systémique de la dette.
Il n’y a pas plus de détails sur la table ronde et sur la date de la première réunion.