Les journalistes et agents opérant à la radio Shems FM ont fait part de leur colère et exaspération face à « l’absence d’une vision claire de la pérennité de la radio confisquée et l’indifférence du gouvernement vis à vis de leur situation économique et sociale. », dénonçant une violation flagrante du droit au travail et une atteinte systématique à la liberté d’information.
La position du personnel de la radio a été exprimée dans une déclaration commune publiée, lundi, par les sections du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et le syndicat de base de Radio Shems FM, au terme d’une réunion tenue au siège de l’établissement.
Le personnel exige également que le gouvernement verse dans « l’immédiat et sine die » leurs salaires au titre du mois de novembre 2022 et de respecter ses engagements découlant de l’accord signé le 17 novembre dernier prévoyant le versement du salaire du mois de novembre et du reste des salaires à temps.
Aussi, le personnel a réclamé le droit aux bons de restauration, à la couverture sociale, à l’assurance maladie et aux primes de rendement, fustigeant à ce propos la « passivité » du comité de gestion des biens confisqués et de Karama Holding qui traînent à proposer une vision claire de l’avenir de l’institution notamment après l’annulation du processus de cession de l’entreprise.
Le personnel de la radio Shems FM, journalistes et agents, ont décidé de lancer, à partir de demain mardi, une série de mouvements de protestation, pour défendre leurs droits et réclamer la pérennité de la radio.
A ce titre, ils envisagent d’exploiter les programmes de la radio, mobiliser les différents réseaux sociaux aux fins de sensibiliser le large public à leurs légitimes revendications » et partir en sit-in ouvert devant le siège du gouvernement, dont la date sera être annoncée sous peu », se déclarant disposés à entamer une grève de la faim.
Avec TAP