Les résultats de l’enquête de BEI ont mis l’accent sur les changements climatiques et dégradation de l’environnement. Ce qui fait d’après la BEI les changements climatiques ont eu des effets négatifs sur les moyens de subsistance des Tunisiens.
Ainsi 52 % d’entre eux ayant déclaré que leurs revenus ont été affectés. Et ce en raison des sécheresses intenses ainsi que l’élévation du niveau des mers ou à l’érosion côtière. Il en va de même pour les phénomènes météorologiques extrêmes tels que des inondations ou des ouragans.
Il faut dire que 84 % de la population tunisienne affirme que les changements climatiques ont déjà des répercussions sur leur quotidien. En outre, l’enquête a mentionné que 83 % des Tunisiens interrogés indiquent que la priorité devrait être donnée aux énergies renouvelables.
Par ailleurs, la BEI est aussi le premier bailleur de fonds multilatéral au monde pour des projets à l’appui de l’action climatique.
Depuis 2018, la BEI a mené des enquêtes à grande échelle comparables sur le climat en Europe, en Chine et aux États-Unis. Ricardo Mourinho Félix, Vice-président de la BEI, a déclaré : « La BEI intervient en Tunisie depuis 1979. Elletravaille en étroite collaboration avec le gouvernement tunisien et des partenaires privés pour accélérer les investissements dans l’action climatique, y compris les investissements à grande échelle dans les énergies propres, l’efficacité énergétiques, les transports durables, l’eau et l’assainissement. »
De son côté, Leila Chikhaoui-Mahdaoui, Ministre de l’environnement a souligné comme suit: « Le sondage effectué par la Banque européenne d’investissement montre, si besoin était, que les changements climatiques affectent déjà la population tunisienne. La Tunisie est l’un des pays les plus vulnérables aux dérèglements climatiques, à la raréfaction des ressources en eau et à l’érosion des côtes. Au-delà de la prise de conscience et du changement des comportements, des investissements sont nécessaires pour limiter les conséquences du réchauffement. Nous comptons sur la BEI pour nous y aider ».
S’adapter aux effets des changements climatiques
Au total, 43 % des Tunisiens (contre 57 % pour la moyenne des Africains) affirment qu’ils ont, eux-mêmes ou l’une de leurs connaissances, déjà agi pour s’adapter aux effets des changements climatiques. Certaines de ces initiatives comprennent des investissements dans des technologies permettant de réaliser des économies d’eau afin de réduire l’impact de la sécheresse et dans le curage de canalisations en prévision d’inondations.
Investissements dans les sources d’énergie
Interrogés sur la source d’énergie dans laquelle leur pays devrait investir pour lutter contre les changements climatiques, 83 % des Tunisiens (contre 76 % pour la moyenne des Africains) ont déclaré que la priorité devrait être donnée aux énergies renouvelables, loin devant les combustibles fossiles (7 %).