La détention du vice-président du mouvement Ennahdha, Ali Larayedh, vise à détourner l’attention sur les résultats « honteux » des élections législatives. C’est ce que souligne Samir Dilou, membre du collectif de défense de Larayedh.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi par le Front du salut national, M. Dilou ajoute que l’arrestation de l’ancien chef du gouvernement, Ali Larayedh, a également pour objectif de semer la terreur dans les rangs de la classe politique. L’affaire d’envoi des jeunes vers les zones de conflit a été « façonnée » par la personne qui a porté plainte, au niveau des justificatifs, des accusés et des chefs d’accusations, soutient-il.
Ainsi, Samir Dilou accuse les personnes qui sont à l’origine de cette affaire, de vouloir incarcérer les accusés sans passer par la Justice. Il fait observer que le pouvoir en place est « en état de guerre » contre ses opposants. Tout en ajoutant que les personnes ciblées par cette affaire sont « des prisonniers de guerre ».
Chebbi : L’échec des législatives est l’explication de l’arrestation de Larayedh
De son côté, Ahmed Néjib Chebbi, dirigeant du Front du salut national, principale coalition d’opposition à Kaïs Saïed, estime que l’arrestation de Ali Larayedh est le premier pas d’une campagne visant les figures politiques du premier rang. M. Larayedh a le droit à un procès transparent et équitable, plaide-t-il. Précisant que son mouvement politique réclame donc la libération immédiate de son membre.
M. Chebbi invite, dans ce contexte, les forces démocratiques du pays à faire preuve de vigilance face aux évènements que connaît le pays ces derniers temps. Pour lui, l’échec des élections législatives et l’isolement international imposé au régime de Kaïs Saïed sont les seules explications de la détention de Ali Larayedh.
Pour le porte-parole d’Ennahdha, Imed Khemiri, cette affaire est « montée de toutes pièces. D’autant que les juges en charge subissent des pressions continues.
A cet égard, notons que le juge d’instruction chargé de l’affaire d’envoi de jeunes tunisiens vers les zones de conflit a émis, lundi soir, un mandat de dépôt. Et ce, contre le vice-président du mouvement Ennahdha, Ali Larayedh.
Avec TAP