L’analyste Sarah Yerkes du centre américain Carnegie est revenue sur la récente visite du président de la République Kaïs Saïed aux Etats-Unis. Dans un article publié sur le site officiel du centre de recherche intitulé « A bad trip » elle ne manque pas de critiquer d’une manière virulente cette visite officielle.
Pour elle, Kaïs Saïed s’est attendu à ce que « les responsables américains l’accueillent les bras ouverts. Au contraire, la situation en Tunisie a donné une occasion aux responsables américains pour faire une démonstration de force dans le domaine du renforcement de la démocratie », lit-on dans ce papier analytique.
Lors de cette réunion avec Kaïs Saïed, le secrétaire d’État américain Antony Blinken était entouré de son adjoint Azra Zia, la sous-secrétaire d’État américaine pour les affaires du Proche-Orient, Barbara A. Leaf Sous-secrétaire d’État adjoint à la démocratie, aux droits de l’homme et au travail Christopher LeMon.
« Ces deux derniers ont visité la Tunisie après le coup d’État pour affirmer l’engagement de leur pays de rectifier le processus démocratique. Cela était un message poignant pour dire que les affaires de la démocratie et des droits de l’Homme sont au cœur des relations entre la Tunisie et les États-Unis ».
« Si Kaïs Saïed croit que sa visite à Washington pourrait améliorer son image devant l’Occident, il se trompe », continue l’auteur de l’article.
« Il est probable que les Etats-Unis tenterait de condamner l’attitude de Kaïs Saïed hostile à la démocratie et faire pression pour réduire le volume des aides américaines pour le gouvernement tunisien », lit-on encore dans le même article.