L’ISIE porte plainte contre des dizaines de pages facebook pour avoir donné des avis différents sur les élections législatives. D’ailleurs, elle a même posté les noms des personnes au JORT.
Ainsi selon le dernier numéro du Journal officiel de la République Tunisienne (JORT), l’ISIE a porté plainte contre Sami Ben Slama pour diffamation.
Il en va de même pour Zaki Rahmouni, ancien membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) qui lui aussi était dans le collimateur de l’instance. D’ailleurs, il a tout de suite réagi via les réseaux sociaux, en déclarant: « No pasarán« . (Ils ne passeront pas ndlr).
Aujourd’hui, les plaintes de l’ISIE sont déposées auprès du tribunal de première instance de Tunis. Elles portent sur des infractions recensées lors de la campagne relative au référendum et celles des élections législatives. Telles que, à titre d’exemple, les injures, la diffamation, la publicité politique et bien d’autres…
Cela dit, la grande question est de savoir si le citoyen peut s’exprimer librement ou s’il s’auto-censure, de peur d’être intimidé. Autrement dit, si on suit cette logique, la liberté d’exprimer ses opinions serait remise en cause.
D’ailleurs, une telle annonce de l’ISIE a suscité un tollé de la part des internautes. Slim Laghmani, professeur de droit Constitutionnel, s’interroge. Il se demande en effet si Taoufik Jebali serait condamné s’il produisait une pièce de théâtre intitulée « Elections ».
Alors, où est donc passé le respect d’autrui? Car respecter l’autre, c’est aussi respecter ses choix et ses convictions. Et comme le chante si bien Florent Pagny : « Vous n’aurez pas ma liberté de penser. »