Le Conseil des exportations de produits chimiques en Egypte a déclaré dans un communiqué mercredi que les exportations non pétrolières de l’Égypte ont enregistré 30,4 milliards de dollars en dix mois. Soit une croissance de 12 %.
L’Egypte occupe ainsi la place de la Russie en tant qu’exportateur d’engrais vers les marchés européens. Avec des exportations s’élevant à 1,5 milliard d’euros au cours des dix premiers mois de cette année. Contre 521 millions d’euros pour la même période l’année dernière.
Cette augmentation arrive dans le contexte du déclenchement de la guerre russo-ukrainienne. Laquelle entraînait l’imposition de sanctions occidentales à l’économie russe. De même qu’elle conduisait à une hausse sans précédent des prix du gaz naturel sur le continent. Ce dernier comptant sur Moscou pour fournir la plupart de ses besoins énergétiques pour l’industrie des engrais.
La France en tête de liste des principaux importateurs
Dans sa déclaration, le Conseil Export a cité un rapport de la Commission européenne selon lequel le taux d’augmentation des exportations d’engrais vers l’Europe s’élevait à 187,5 %. Tandis que la France est en tête de liste des principaux importateurs avec une valeur de 375 millions d’euros. Suivent l’Italie avec une valeur de 249 millions d’euros, l’Espagne avec une valeur de 183 millions d’euros et la Grèce avec 149 millions d’euros.
Notons, à cet égard, que la Russie est l’un des plus grands exportateurs d’un certain nombre d’engrais à bas prix, selon Bloomberg. Alors que les prix élevés du gaz réduisent les capacités de production des principaux acteurs de l’industrie européenne des engrais.
En août dernier, le géant des engrais Yara International, basé à Oslo, annonçait que les prix record du gaz l’avaient contraint à réduire l’utilisation de toutes ses capacités de production d’ammoniac dans la région européenne.
En outre, la déclaration du Conseil des exportations montre une augmentation des exportations totales non pétrolières de l’Égypte à plus de 30,4 milliards de dollars au cours de la période de janvier à octobre de cette année; contre 27,1 milliards de dollars. Soit une augmentation de 12 % qui coïncide avec la baisse de la valeur de la livre égyptienne par rapport au dollar américain depuis mars dernier.