Selon les données du Haut Commissariat au Plan Marocain, qui est l’agence gouvernementale en charge des statistiques, l’inflation a augmenté au Maroc à 8,3 % en novembre en rythme annuel, après avoir légèrement ralenti en octobre à 8,1 %. Les prix des denrées alimentaires et les coûts de transport ont augmenté de plus de 14 % en glissement annuel en novembre
L’inflation avait culminé en septembre à 8,3%, son plus haut niveau depuis 1995, ce qui a incité la Banque centrale du Maroc de relever le principal taux d’intérêt de 50 points de base à 2%, pour tenter de le juguler. Elle a décidé cette semaine de le relever à nouveau, au même rythme, à 2,5%.
Depuis le début de cette année, le Maroc subit les répercussions des fluctuations des prix sur les marchés mondiaux, notamment les produits pétroliers qu’il importe entièrement raffinés de l’étranger, ce qui a eu un impact important sur l’inflation, en plus des répercussions de la saison sèche.
Selon Bank Al-Maghrib, l’inflation devrait atteindre 6,6% cette année, contre 1,4% en 2021, tirée principalement par l’accélération de la hausse des prix des carburants et de l’alimentation, pour redescendre à 3,9% en moyenne en 2023.
On estime que l’inflation remontera en 2024 à 4,2%, en raison de l’intention du gouvernement de lever progressivement les subventions sur les prix des matériaux bénéficiant du système de compensation, tels que la farine, le sucre et le gaz de cuisine.
Face à l’accélération de la vague d’inflation, le gouvernement a relevé les allocations du fonds de compensation à 33 milliards de dirhams (3,1 milliards de dollars) au cours de l’année en cours. Il a alloué 5 milliards de dirhams aux travailleurs du transport de passagers et de marchandises pour contrer la hausse du prix du carburant, mais l’impact en est resté modeste selon les analystes.