Le Conseil des ministres algérien a annoncé dimanche une augmentation progressive des salaires, qui atteindra 47 % en 2024. Avec, de même, une augmentation des pensions des retraités et de l’allocation de chômage que les chômeurs perçoivent depuis mars 2022 en Algérie.
Le communiqué du cabinet indique que le président Abdelmadjid Tebboune ordonne « une augmentation des salaires, sur les deux années 2023-2024. Et ce, afin que leur niveau annuel oscille entre 4 500 dinars et 8 500 dinars algériens (entre 31 et 58 euros) ». Ce qui correspond à des augmentations, en Algérie, « au cours des trois années 2022, 2023, 2024, jusqu’à 47 pour cent.
En outre, les pensions des retraités ont également été rehaussées pour correspondre au salaire minimum garanti de 20 000 dinars (137 euros). Selon le communiqué, qui ajoute que l’allocation chômage, actuellement d’environ 13.000 dinars (environ 90 euros), passera à 15.000 dinars (102 euros). De plus, « l’Etat assurera la charge de la couverture maladie » pour eux.
Le taux de chômage en Algérie est d’environ 15 %. En février, M. Tebboune annonçait déjà la création d’une « allocation de chômage » pour les chômeurs en Algérie, et commençait à la verser le mois suivant.
Notons que les fluctuations des prix du pétrole affectent l’Algérie, quatrième puissance économique du continent africain. Et ce, en raison de sa dépendance aux revenus pétroliers, qui représentent plus de 90 % de ses revenus extérieurs.
Dimanche également, le président Tebboune a signé la loi de finances 2023. Celle-ci adopte un prix de référence du pétrole à 60 dollars le baril.
Le budget prévoit que les exportations atteindront 46,3 milliards de dollars. Tandis que les importations s’élèveraient à 36,9 milliards de dollars et les réserves de change à 59,7 milliards de dollars.