L’Égypte a obtenu le premier financement international de la Banque Mondiale. Et ce, après que le Fonds monétaire international a approuvé un prêt de 3 milliards de dollars.
C’est ce qu’annonce un communiqué officiel de la ministre de la Coopération internationale et gouverneure de l’Égypte auprès du Groupe de la Banque mondiale, Rania Al-Mashat. En effet, elle y déclare que le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale approuve un nouveau financement de développement de 500 millions de dollars pour le gouvernement. Et ce, pour faire face aux répercussions économiques mondiales et aux chocs externes que subit l’Egypte. Ainsi que pour atténuer leur impact sur les citoyens aux revenus les plus faibles qui sont éligibles à une aide en espèces.
Le nouveau programme fait partie des fonds de développement concessionnels convenus cette année avec les partenaires au développement multilatéraux et bilatéraux. Il s’établit à une valeur de 13,7 milliards de dollars. Soit 11,1 milliards de dollars pour les différents secteurs de développement du pays. Mais aussi 2,4 milliards de dollars en appui au budget général. Et 2,6 milliards de dollars en fonds de développement pour le secteur privé. C’est encore ce que précise le communiqué du ministère de la Coopération internationale.
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international convenu il y a une semaine de soutenir l’Egypte avec trois milliards de dollars grâce à un accord de 46 mois. La décision permettait le décaissement d’un paiement immédiat équivalent à 347 millions de dollars américains. Il a pour objectif d’aider à répondre aux besoins de la balance des paiements et soutenir le budget.
Financement prospectif en Egypte
Le FMI s’attendait à ce que l’accord « encourage la disponibilité d’environ 14 milliards de dollars de financement supplémentaire pour l’Égypte de la part de ses partenaires internationaux et régionaux. Y compris de nouvelles sources de financement provenant des Pays du Conseil de coopération du Golfe ». Ainsi que d’autres partenaires, par le biais de ventes continues d’actifs appartenant à l’État et de canaux de financement traditionnels auprès de créanciers bilatéraux et multilatéraux.
De ce fait, le FMI estime que l’Égypte souffrira d’un déficit de financement externe de 16 milliards de dollars au cours de la période de 46 mois du programme actuel. Ainsi confirmait le ministre des Finances, Mohamed Maait, en novembre dernier.
Dans le cadre du dernier accord de prêt, le FMI anticipe la transition de l’Égypte vers un taux de change flexible. Et ce, après avoir annulé la condition de financement des importations par des lettres de crédit à la fin de ce mois. C’est ce qu’a déclaré le chef du Fonds mission en Egypte, Vladkova Hollar, dans une interview à Reuters publiée lundi.