Le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi, a indiqué que 1022 candidats aux législatives sur un total de 1055 ont eu accès aux médias audiovisuels. Et ce pendant la campagne électorale.
Lors d’une conférence de presse, mercredi, consacrée à l’annonce des résultats définitifs de la couverture médiatique du premier tour de la campagne électorale des législatives, Lajmi a fait savoir que 51% des partis politiques, de la société civile et des candidats ont été absents des médias audiovisuels « alors qu’ils sont appelés à présenter leurs programmes ».
Selon le président de la HAICA, 61% de la couverture médiatique a été assurée par des médias publics. Il a salué le rôle des radios associatives dans la couverture médiatique des candidats. Notamment au niveau des circonscriptions dans lesquelles émettent ces radios.
Lajmi a, par ailleurs, estimé que la HAICA a rempli son rôle conformément à la loi électorale, malgré le différend qui l’oppose à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) « qui a essayé de se saisir des prérogatives de la HAICA », selon ses dires.
L’instance de régulation a assuré la couverture de la campagne électorale sur 22 chaînes de télévision et de radio. Soit 8 radios publiques, 8 radios privées, 4 radios associatives et 2 stations de télévision, a-t-il fait savoir.
La couverture s’est axée sur l’égalité entre les candidats. Ainsi que le respect des journalistes des standards professionnels.
Pour sa part, Loujein El Hani de l’unité de monitoring relevant de la HAICA, a fait état de l’insuffisance du temps accordé aux partis politiques et aux personnalités politiques indépendantes sur les chaînes télévisées et radiophoniques comparé aux chaînes privées.
La radio nationale a assuré la couverture médiatique de 1016 candidats. Et ce sur un total de 1055, soit 96.3%.
« Près de 51% des candidats ont refusé de participer à des débats-télévisés ou dans des émissions d’expression directe. Soit 542 candidats », a-t-il encore souligné.
De son côté, Soukaina Abdessamad, membre de la HAICA, a indiqué qu’outre le calcul quantitatif et qualitatif, l’instance inspecte également les contenus proposés et vérifie le degré de respect des établissements médiatiques des principes d’indépendance, d’intégrité et d’égalité des chances entre les candidats.
L’instance de régulation vérifie, également, la conformité avec la déontologie et l’éthique de la profession journalistique, a-t-elle ajouté.
Avec TAP