La société Minerali Industriali Tunisia SA (MIT) est la filiale tunisienne du Groupe italien MINERALI INDUSTRIALI, actif depuis les années 1970 dans l’extraction, le traitement et la commercialisation de minéraux. Il exploite 26 sites et 21 carrières et mines dans 11 pays répartis en Europe, Asie, Afrique et Amériques. Ses produits sont vendus à plus de 800 clients, appartenant à différents secteurs. Et en particulier aux industries du verre, de la céramique et des articles sanitaires.
La filiale tunisienne MIT a été fondée en 2001 à Oueslatia, dans le Gouvernorat de Kairouan. Sa spécialité est le traitement et la transformation de sables siliceux qu’elle revend à des clients tant à l’étranger que sur le marché local.
Ainsi, la société a publié un communiqué dans lequel elle exprime ses regrets à la suite de l’instauration d’une nouvelle taxe douanière de 100 TND à la tonne exportée de stable de toute nature. « Cette taxe représente plus d’une fois et demie à deux fois le prix de la vente actuel. Ceci met le sable tunisien hors marché et rendent d’autres sources plus profitables. Comme par exemple le stable égyptien, français, allemand et portugais, pour n’en citer que quelques-unes ».
Conséquence : la MIT a décidé d’arrêter toute exportation en cours et future. De ce fait, elle annonce l’arrêt total de ses usines à Oueslatia et Sousse. Lesquelles emploient actuellement environ 80 personnes directement et 200 indirectement.
Cette décision montre à quel point ceux qui légifèrent sont, parfois, déconnectés de la réalité économique.
Le coût social du renvoi de 280 personnes au chômage, du désinvestissement par tous les opérateurs dans ce secteur, et de l’atteinte à la destination Tunisie en tant que pays ouvert aux investissements étrangers dépasse de loin les quelques millions de dinars recherchés. Il faut évaluer l’impact économique de chaque article d’une Loi de Finances, chose que la pression de la gestion quotidienne ne semble pas permettre.
Si sur les neuf premiers mois de 2022, la Tunisie n’a attiré que 537 millions de dollars d’investissements directs étrangers, il ne faut plus s’en demander les raisons.